Le ministère des Transports décide de mettre de l’ordre dans le secteur des transporteurs. Ces derniers sont rappelés à l’ordre, afin qu’ils soignent leurs tenues vestimentaires. La mesure, en soi, n’est pas nouvelle, puisque, par le passé, les chauffeurs de taxi et de bus y étaient astreints. Mais, avec le temps, de nouvelles pratiques sont venues s’imposer, au point où il est devenu quasi-quotidien d’embarquer dans un taxi ou dans un bus où le conducteur est en qamis, en bermuda ou en tricot de peau. De même qu’il est devenu courant de voir des chauffeurs porter des savates. Passons sur ce que les conducteurs imposent aux clients comme contenu audio et gare à celui ou celle qui proteste ! Passons aussi sur l’accoutrement des receveurs des bus privés et leur comportement avec les passagers, surtout si ces derniers réclamaient leurs tickets, ou s’ils demandaient à ce qu’on ouvre les vitres bloquées, ou qu’on proteste contre des sièges cassés, ou qu’on demande au chauffeur de démarrer, alors que ce dernier voudrait encore « bourrer » son bus, ou qu’on lui demande de rouler moins vite.
De par le monde, la vitrine d’un pays commence à l’aéroport, par les premières personnes qui vous reçoivent, particulièrement les chauffeurs de taxi. Chez nous, si l’on doit prendre un taxi du port ou de l’aéroport, on subira le diktat des tenants des lieux et on imagine aisément le sort réservé aux étrangers qui viennent pour la première fois en Algérie. Les pratiques, souvent calquées sur les « clandestins » de plus en plus nombreux, s’apparentent à du racket, surtout dans les stations de taxi disséminées un peu partout en ville.
Les compteurs ne sont là que pour le décor et les destinations sont choisies par les chauffeurs. C’est, d’ailleurs, une particularité algérienne : c’est le chauffeur qui décide de sa destination. Et n’allez surtout pas lui demander de ne pas faire du « jumelage » ! Ces pratiques, hélas, font partie de notre quotidien et doivent être combattues à travers l’application stricte des lois, mais aussi la sensibilisation des citoyens afin qu’ils refusent de les subir.
