Ce n’est qu’un projet de loi, pour le moment. Présenté au parlement pour être débattu, le projet de loi sur le service national semble agréer la majorité des députés y compris ceux de l’opposition, même si certaines réserves ou plutôt des propositions d’amendement sont d’ores et déjà mises sur la table.
En effet, ce qui est à retenir dans cette loi, les députés en sont presque d’accord sur la réduction du service national à 12 mois au lieu de 18 mois actuellement, la comptabilisation de l’année du service national dans le calcul de la retraite ainsi que la valorisation de pension, du salaire des appelés.
L’autre point important de ce projet, qui mérité d’être signalé, est la nouvelle orientation politique de cette loi. Désormais, cette loi sur le service national a pour but d’assurer « la mission permanente de sauvegarde de l’indépendance nationale et de défense de la souveraineté nationale » et «contribuer à la défense de la patrie » comme étant le devoir de tout citoyen.
Cependant, selon l’ancienne loi,« l’Armée nationale populaire était un instrument de la Révolution, participe au développement du pays et à l’édification du socialisme. » La portée politique de ce projet de loi n’est pas donc la même. D’ailleurs, un député FLN de Naâma, durant les débats, a proposé de faire une exception dans cette loi pour les régions des hauts plateaux et du sud du pays qui « enregistre un grand retard dans le domaine économique et social. « Maintenir le rôle de l’armée pour participer au développement social et économique des hauts plateaux et du sud », souhaite le député qui met en exergue des chantiers à l’arrêt à cause du manque d’entreprises. Ces chantiers d’après lui, « doivent être édifiés par l’ANP comme ce fut le cas pour la réalisation de la route transsaharienne et le Barrage vert.
Par ailleurs, un député de l’Alliance pour l’Algérie verte a été plus populiste en proposant carrément d’aller vers « une service national de 6 mois. » Pour lui, « cette durée est suffisante pour faire connaitre aux jeunes ce que c’est que l’armée. » En plus, dira-t-il, « le service à 6 mois permet d’augmenter et doubler le nombre de réservistes qui peuvent-être mobilisés en cas de nécessité».
Mahmoud Chaal
