En dépit du renforcement du dispositif de contrôle des établissements à caractère alimentaire par la direction du commerce, les services sanitaires ont enregistré, depuis le début du mois sacré, une cinquantaine de cas d’intoxications alimentaires aiguës nécessitant une hospitalisation, selon un bilan communiqué par la direction générale du CHUO.
Les victimes, qui auraient consommé des aliments périmés (pâtisseries orientales, glaces, dérivés du lait…), ont été évacuées par leurs proches dans des situations souvent critiques.
Ce nombre de cas, qui concerne exclusivement les intoxications aiguës, reste toutefois loin de la réalité du terrain.
Une bonne partie des victimes des intoxications alimentaires ne sont pas prises en charge par les structures sanitaires.
Ces victimes inconnues recourent à l’automédication ou consultent un médecin privé. Parmi les causes de cette hausse des intoxications alimentaires, l’explosion du nombre de points informels de vente de produits alimentaires, ce qui les met en dehors des capacités de contrôle de la direction du commerce.
Les vendeurs saisonniers de gâteaux orientaux (chamia, zlabia, baklaoua…), de boissons et autres aliments ne sont soumis à aucun contrôle. Ces commerçants clandestins, qui proposent des aliments confectionnés dans des endroits parfois insalubres, ne sont nullement inquiétés par les services de contrôle.
La progression du nombre des intoxications alimentaires est constatée chaque saison estivale à travers le territoire national en raison du non-respect des normes de conservation des aliments.
Plus de 5000 cas sont enregistrés chaque année en Algérie. Ces intoxications se manifestent par des diarrhées, des douleurs abdominales et parfois des vomissements.
46% des cas d’intoxication ont été enregistrés lors de fêtes familiales et de restauration collective, 43% au niveau de la restauration rapide (fast-food) et de consommation de pâtisseries et 11% divers.
F. Ben