Abdelhakim Serrar est revenu aux affaires de son club où plusieurs dossiers chauds l’attendaient. Dans l’entretien qui suit, le président ententiste livre son avis sur le cas Chaouchi qui n’est plus sélectionné depuis le Mondial sud-africain. Il nous révèle aussi l’offre qu’a reçue Djabou d’un club anglais de Premier League que le club sétifien a refusée
Onze joueur de votre équipe viennent d’être convoqués par Abdelhak Benchikha dans une liste élargie de présélectionnés pour le CHAN 2011 au Soudan, comment avez-vous accueilli cela ?
Je pense que Benchikha cherche à se donner une marge de manœuvre intéressante en appelant quarante joueurs. Comme ça, il aura tout l’embarras du choix. Seulement, je trouve que Chaouchi mérite d’être parmi les présélectionnés. Il est vrai qu’il est passé par des moments de doute, mais il s’est rattrapé par la suite. Question valeur intrinsèque, il reste le numéro 1, pas seulement en Algérie, mais à l’échelle continentale. Son comportement s’est nettement amélioré. C’est un garçon qui donne aujourd’hui l’exemple. Il travaille avec sérieux aux entraînements. Sincèrement, la fédération devrait revoir sa position vis-à-vis de Chaouchi. Je ne connais pas toutes les raisons qui font qu’il n’est plus convoqué, mais les portes de la sélection ne doivent pas être fermées devant lui.
Avez-vous reçu au niveau de la direction du club un préavis de sa suspension ?Quel préavis ?
Du moment que sa non-convocation ne répond pas forcément à des critères techniques, il ne devrait pas être sanctionné, selon vous ?
On n’a rien reçu du genre qui prouverait qu’il est sanctionné. J’entends dire qu’il est suspendu, sans que rien ne lui soit officiellement signifié. Personnellement, je suis convaincu qu’il finira par réintégrer les rangs de la sélection. Ce n’est qu’une question de temps. A Sétif, on est très satisfaits de ses prestations. Il est très précieux et je pense que la sélection gagnera beaucoup en le rappelant.
Vous dites que sa sélection n’est plus qu’une question de temps, comment ça ?
Bah, tout simplement ce serait désolant de priver les sélections A et A’ des services d’un gardien au top de sa forme. Les deux sélections gagneraient beaucoup avec lui. L’intérêt de la sélection doit primer sur n’importe quelle autre considération.
Avez-vous abordé le président Mohamed Raouraoua sur le sujet ?
Je projetais, en effet, d’évoquer cette question avec lui, mais l’opportunité ne s’est pas encore présentée. Le fait qu’il se trouve souvent à l’étranger a fait qu’on n’a pas pu en parler. Ceci dit, dans l’absolu, cette histoire ne concerne pas seulement Raouraoua ou Benchikha. L’avis de l’opinion publique compte aussi. Et là, je crois que c’est toute l’Algérie qui est favorable au retour de Chaouchi. Il est le numéro 1 à son poste, c’est incontestable, bien qu’on l’insulte dans tous les stades d’Algérie sans raison apparente. Il ne faut pas aussi oublier qu’il a rendu d’énormes services à la sélection.
Quel commentaire faites-vous sur ce qui lui est arrivé à El Eulma et au Khroub ?
Wolter a dit que le degré de ta réussite se jauge par le nombre de tes ennemis. Plus tu prospères dans ce qui tu entreprends, plus les gens te jalousent. Il y va de la nature humaine. Chaouchi est justement victime de sa réussite. C’est la raison pour laquelle il est constamment ciblé par les supporters adverses. On cherche souvent à la déstabiliser. Seulement, il est arrivé, malheureusement, que les choses dépassent de loin le simple cadre sportif. C’est malheureux !
Revenons au cas Djabou, a-t-il reçu des contacts ?
Oui, il a reçu un bon nombre d’offres officielles, mais nous avons décidé de le garder encore avec nous pour le reste de la saison. Nous aurons encore besoin de lui.
D’où émanent ces contacts ?
De clubs saoudiens et qataris qui ont présenté des offres et attendent toujours de connaître notre position. Il a reçu aussi une offre d’un club anglais de Premier League, mais on l’a refusée.
Pourquoi ?
On connaît les priorités du joueur. Dans son intérêt, on a préféré le garder encore avec nous.