Serge Lutens, sur la Voie Lactée

Serge Lutens, sur la Voie Lactée

L’ambre, les épices, les bois, les vapeurs échappées d’un encensoir constituent l’univers olfactif généralement attribué à Serge Lutens. Les fleurs oubliées, telle la tubéreuse, aussi. Avec Nuit de Cellophane, il prend le contre-pied.

Un exercice délicat puisque c’est l’odeur d’un souvenir que monsieur Lutens a voulu capturer et envelopper de cette matière cristalline qui, en d’autres temps, servait à protéger les robes dans les maisons de couture.

Dans ce cocon, la fleur blanche d’osmanthus, un jasmin chinois très odorant, explose. On lui trouve presque, le nez au vent, un air de famille avec la fleur d’oranger. Et tandis que Lutens semble avoir voulu emballer, pour l’offrir, l’idée d’une nuit, l’on se prend, nous, à s’imaginer au crépuscule, face à une palmeraie ou une orangeraie à la lisière de Marrakech. Inutile en revanche d’emballer le billet d’avion, c’est pour consommer de suite…