Des dizaines d’enfants palestiniens, dont des bébés, sont victimes de la barbarie israélienne
L’aviation israélienne a largué hier des tracts sur plusieurs quartiers de la ville de Ghaza incitant les habitants à évacuer «immédiatement» leurs domiciles.
Huit Palestiniens, dont deux enfants et leurs parents ont péri dans deux nouveaux raids israéliens sur la bande de Ghaza lundi soir, portant à 32 le nombre de morts de cette journée, ont indiqué les services d’urgences du territoire gouverné par le Hamas. Un raid sur une maison à Beit Lahya, dans le nord de Ghaza, a coûté la vie à quatre personnes de la famille Hijazi, deux enfants de 4 ans et 18 mois et leurs parents, et en a blessé 18 autres, selon la même source. Par ailleurs, deux frères palestiniens de 17 et 15 ans ont été tués dans un raid sur Rafah (sud), a-t-on ajouté.
Peu après, sept personnes ont été blessées dans un raid qui a gravement endommagé la Banque de la ville de Ghaza selon les services d’urgences et des témoins. Depuis le début mercredi de l’opération militaire israélienne contre les groupes armés de Ghaza, 116 Palestiniens ont été tués à Ghaza et près de 900 blessés, selon les mêmes sources médicales.
Deux autres Palestiniens ont péri en Cisjordanie lundi, les premiers depuis le début de l’agression dite «Pilier de la défense». Trois Israéliens avaient été tués par une roquette palestinienne qui avait heurté de plein fouet jeudi un immeuble d’habitation dans le sud d’Israël. Parmi les victimes de lundi figure un commandant des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique, et chef de la communication, Ramez Harb, selon des sources au sein du mouvement radical.
Lundi a été la journée la plus meurtrière en dépit des efforts, en particulier de l’Egypte, pour tenter d’instaurer une trêve entre Israël et le Hamas. Au Caire, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé toutes les parties en conflit à Ghaza «à cesser le feu immédiatement». Tout en indiquant «qu’Israël a des préoccupations légitimes en matière de sécurité», M.Ban a prévenu que le lancement d’une opération terrestre contre l’enclave palestinienne constituerait une «dangereuse escalade». Le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé pour sa part hier un arrêt pour ce même jour de l’agression israélienne sur Ghaza déclenchée il y a sept jours, mais les hostilités se poursuivaient, avec un tir de roquette au sud de Jérusalem et des raids aériens meurtriers sur l’enclave palestinienne. «La grotesque agression israélienne va cesser aujourd’hui, mardi (hier), et les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu entre Palestiniens et Israéliens vont avoir des résultats positifs dans les prochaines heures», a déclaré le président Morsi, cité par l’agence officielle Mena «Toutes les parties doivent cesser le feu immédiatement. Toute nouvelle escalade mettrait toute la région en péril», a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse au côté du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Ces développements interviennent sur fonds d’intenses tractations diplomatiques. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon est arrivé à Jérusalem et une délégation de la Ligue arabe effectue une visite dans la bande de Ghaza. Israël est seul responsable du conflit actuel à Ghaza et devrait être jugé «pour crimes de guerre», a estimé hier le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères en niant que Téhéran cherche à attiser la violence comme l’en accusent les dirigeants israéliens. «Ce ne sont pas l’Iran ni le Hamas qui cherchent l’affrontement, la guerre où mettent en danger la vie d’une population innocente, mais c’est le régime sioniste, qui devrait être jugé pour crimes de guerre», a affirmé Ramin Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire.
M.Mehmanparast a salué «la ferme réponse de la population de Ghaza», Curieusement, l’aviation israélienne a largué hier des tracts sur plusieurs quartiers de la ville de Ghaza incitant les habitants à évacuer «immédiatement» leurs domiciles, selon des correspondants de l’AFP à Ghaza. «Pour votre propre sécurité, nous vous demandons d’évacuer immédiatement vos foyers et de vous diriger vers le centre-ville», peut-on lire sur les tracts largués sur la ville palestinienne qui indiquent les routes à prendre (pour mieux les canarder?) sur un dessin accompagnant le texte en arabe.
Le message ne précise pas les raisons de la demande d’évacuation, mais «garantit» la «sécurité à tous ceux qui s’y plieront»?.
Notons que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton devait se rendre hier en Israël, en Egypte et à Ramallah.