Coup dur pour la nébuleuse terroriste et son bras armé d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui vient de perdre une dizaine de ses membres les plus «actifs» et les plus en vue.
Le dispositif sécuritaire déployé par les divers services de sécurité à l’occasion du mois de Ramadan, qui vient de prendre fin, et, renforcé pour les fêtes de l’Aïd, périodes de prédilection pour les fous de Dieu de commettre leurs innommables forfaits, n’a pas été vain. En effet, de probants résultats ont été engrangés avec notamment l’élimination de quatre terroristes et la capture de quatre autres dont certains de haut «rang» puisque occupant des postes importants, voire clés, dans l’organigramme de cette entreprise terroriste. Ainsi, à Ghardaïa, aux portes du Grand Sud, ce sont trois terroristes activement recherchés pour leur sinistre parcours, dont l’officier exégète d’Aqmi, qui sont tombés dans les filets des services de sécurité, a rapporté l’APS. C’était mercredi dernier quand le sinistre trio n’a pu échapper à la vigilance des éléments des services de sécurité, à hauteur d’un barrage dressé à l’entrée de la capitale mozabite. Une «prise» qui se révélera encore plus «importante» quand on saura que l’un des trois «capturés » n’est autre que Necib Tayeb, alias Abderrahmane Abou Ishak Essoufi, un des plus anciens membres du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), ancien membre du GIA, recherché depuis 1995. Ce sinistre terroriste est l’officier exégète et membre du «conseil national des notables d’Aqmi et était considéré comme un «émir» d’une grande importance, compte tenu de sa proximité de l’»émir» national Abdelmalek Droukdel. Les trois terroristes étaient en route pour le Sahel à bord d’un véhicule de type 4×4 quand ils ont été interpellés. Une interpellation loin de relever du simple fait du hasard puisque constituant le «fruit» d’une opération de recherche de grande envergure menée par les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) qui ont récupéré à l’occasion trois pistolets automatiques ainsi qu’une documentation «importante », apprend-on de sources sûres. Selon ces dernières, ce déplacement est d’une «grande importance» pour cette organisation puisque Necib Tayeb aurait été chargé par «l’émir national» de «réunir les émirs d’Aqmi du Sahel, à l’instar de Belmokhtar Mokhtar, Abdelhamid Abou Zeid et Nabil Abou Alkama à l’effet d’aplanir les différends et autres conflits opposant la chefferie du Sahel à celle du Nord». Et le surlendemain, vendredi, à Jijel, à l’est du pays, ce seront quatre autres sanguinaires qui seront éliminés. Il était près de 23h quand de Boumehrane, un quartier en plein cœur d’El Milia, chef-lieu de daïra, situé à 60 km à l’est du chef-lieu de la wilaya, a été le théâtre d’une opération spectaculaire qui s’est soldée par la mort du quatuor. En effet, les éléments de la sûreté de daïra, épaulés par une unité du DRS, ont eu à agir suite à des renseignements précis du CTRI au sujet de la présence en ce moment-là d’un important groupe de terroristes. Selon les éléments d’informations parvenus aux services de sécurité, il était question pour ces quatre terroristes d’exécuter le kidnapping d’un entrepreneur connu localement. Une opération savamment déjouée par les services de sécurité qui ont mis en place un discret dispositif tout autour du domicile de la cible des terroristes de manière à éviter tout «dégât collatéral». Ce qui fut fait avec toute la minutie requise à pareille opération avec l’élimination des quatre sanguinaires et la récupération des armes, des kalachnikov qu’ils avaient sur eux. Et cette prise s’est révélée, peu après, encore plus «fructueuse » avec le «profil» de l’un des terroristes éliminés qui n’est autre que Mohamed Aïssi, alias El Merigla, ce natif de Bougara, dans la wilaya de Blida, âgé de 38 ans. Un nom très connu par les services de sécurité qui le recherchent depuis des lustres, depuis 1992 pour être l’ex-émir régional de l’Est d’une faction terroriste activant dans la région de Ouled Slama.
M. K.