Sénatoriales, après le cuisant échec des locales ,Etat d’alerte maximum au FLN

Sénatoriales, après le cuisant échec des locales ,Etat d’alerte maximum au FLN

Le FLN, qui se déclare victime de la «mauvaise» interprétation de l’article 80 de la loi organique portant régime électoral qui définit les règles d’installation des Assemblées populaires communales, outre les alliances contractées contre lui, craint le même scénario aux prochaines sénatoriales. Sachant que le collège électoral sera composé d’élus locaux, il faut donc s’assurer de vrais alliés.

Le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, présidera aujourd’hui une rencontre du bureau politique du parti. Elle sera suivie d’une réunion d’évaluation avec les mouhafadhs.  La direction est dans tous ses états après avoir perdu tout espoir de décrocher 1 000 communes, mais il n’est pas question d’enregistrer un recul dans la représentation du parti au niveau de la chambre haute du Parlement. Abdelaziz Belkhadem, qui n’arrive pas à digérer la défaite de son parti aux élections locales, même s’il reste premier en matière de représentation au niveau des Assemblées locales, veut à tout prix se rattraper dans les élections portant renouvellement partiel du Conseil de la nation prévu pour le 29 du mois en cours. Le FLN, qui se déclare victime de la «mauvaise» interprétation de l’article 80 de la loi organique portant régime électoral qui définit les règles de l’installation des Assemblées populaires communales outre les alliances contractées contre lui, craint le même scénario aux prochaines sénatoriales. Sachant que le corps électoral sera composé des élus locaux, il faut donc s’assurer de vrais alliés. A cet effet, le SG du FLN a convoqué aujourd’hui une réunion du bureau politique  afin de faire le point sur les résultats finaux  du scrutin du 29 novembre dernier. Selon le chargé de la communication et membre du bureau politique du parti, le FLN a décroché 24 Assemblées populaires de wilaya et pour les Assemblées communales le chiffre n’est pas encore définitif.  Selon des sources locales, le parti n’aurait pas dépassé les 400 APC jusqu’à mercredi dernier. Il est à noter que le ministère de l’Intérieur a prolongé le délai d’installation des APC jusqu’à vendredi dernier afin de finaliser l’installation de 120 communes. Mais  la réalité dévoile que le nombre d’APC otages des rivalités partisanes est plus élevé. Il sera question aussi d’étudier d’éventuelles alliances en perspective des prochaines sénatoriales. Par ailleurs, Abdelaziz Belkhadem a convoqué pour ce lundi également une réunion avec les mouhafadhs du parti.  Lors de cette réunion, le SG du vieux parti entendra les rapports détaillés sur la participation du parti aux élections locales du 29 novembre dernier. Ses rapports vont porter aussi sur les alliances contractées contre lui pour dégager le FLN de plusieurs APC, comme cela a été le cas au niveau des APC d’Alger- Centre et de Sidi M’hamed à Alger. Ce n’est pas tout, car tout l’enjeu est dans l’étude de la question de l’indiscipline enregistrée dans les rangs des militants du FLN qui n’ont pas soutenu les têtes de liste, comme ordonné par Belkhadem. Pour ces militants, ce fut une vengeance contre les choix des têtes de liste. Il est rappeler que lors des élections portant renouvellement partiel du Conseil de la nation tenues en 2009,  le FLN les a remportées au suffrage indirect en décrochant 22 sièges. Il devance le RND avec 20 sièges.  Le MSP et le FNA sont arrivés  loin derrière avec deux sièges chacun. Le RCD a remporté un seul siège à Tizi Ouzou. Le dernier siège est revenu à un indépendant parrainé par le FLN. Il est à  noter qu’officiellement le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature pour les prochaines sénatoriales a expiré ven-dredi dernier, alors qu’un nombre important d’APC et d’APW ne sont toujours pas installées. Le nombre des sénateurs concernés par le renouvellement est de 65, dont 17 du tiers présidentiel qui ne sont pas concernés par le vote, et 58  représentants des 48 wilayas.

Par Nacera Chennafi

Le Conseil de la Nation, créé par la révision constitutionnelle du 28 novembre 1996, repose sur un mode de désignation mixte (suffrage indirect et nomination présidentielle) et dispose d’un pouvoir de blocage absolu de la procédure législative.

I – COMPOSITION

Le Conseil compte 144 membres dont :

– 96 élus au scrutin indirect et secret (2/3) ;

– 48 désignés par le président de la République (1/3) en raison de leurs compétences scientifiques, culturelles, professionnelles, économiques et sociales.

Le nombre des membres du Conseil de la nation est égal à la moitié, au plus, des membres de l’Assemblée populaire nationale.

II – RÉGIME ÉLECTORAL ET DE NOMINATION

Il y a 48 circonscriptions binominales (2 sièges) correspondant aux wilayas (préfectures) du pays. L’élection se fait au scrutin majoritaire par et parmi un collège électoral composé d’élus des Assemblées populaires de wilaya et des Assemblées populaires communales (l’effectif total du collège électoral est de 15 000 membres). Chaque siège est pourvu en un tour de scrutin si un candidat obtient la majorité absolue des voix ; sinon un deuxième tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête.

Pour être éligible il faut être :

– membre des Assemblées populaires de wilaya et des Assemblées populaires communales ;

– âgé d’au moins 40 ans.

La durée du mandat est de 6 ans.

La Chambre est renouvelable par moitié tous les trois ans. Les premières élections se sont tenues le 25 décembre 1997. Le dernier renouvellement partiel a eu lieu le 29 décembre 2009.