sénatoriales à alger, Le FLN largement favori

sénatoriales à alger, Le FLN largement favori

Le vote des élus locaux pour élire le sénateur de la capitale dans le cadre du renouvellement de la moitié des sièges du Conseil de la nation n’a pas été reluisant. L’influence d’un grand nombre d’élus depuis les premières heures de la matinée au siège de vote, qui n’est autre que la salle de plénière de l’APW d’Alger, a constitué une véritable contrainte pour l’organisation de l’opération.

Cela a fait que plusieurs centaines de personnes attendaient devant la porte extérieure d’entrée. L’accès à l’intérieur n’a été possible qu’après une attente de plusieurs heures et une bousculade au coude à coude. Une situation fortement dénoncée par l’ensemble des élus. «C’est du mépris. C’est une humiliation à l’égard des élus locaux», disaient-ils dans les couloirs et à l’extérieur de la salle.

Une fois à l’intérieur, l’élu est tenu de faire une autre chaîne  pour avoir un badge lui permettant de voter. Ce badge est octroyé par des agents administratifs après vérification de l’identité et enregistrement de l’élu.

L’absence d’une organisation interne et de coordination entre les partis politiques et les élus a créé une grande pagaille à ce niveau-là aussi. Une fois cette étape franchie, l’élu arrive enfin à l’urne. Mais avant, il doit suivre une longue chaîne pour pouvoir voter. «C’est un véritable parcours du combattant que nous sommes en train de faire aujourd’hui», dira un élu et candidat aux sénatoriales. «Il faut une demi-journée pour voter», dira un autre élu, assis en train d’attendre son tour.

«Je suis arrivé ici à 9 h. Je dois encore faire la chaîne  debout pendant trois heures pour accomplir mon devoir. Je suis malade. Je ne peux pas me permettre de rester debout tout ce temps. Je profite donc pour m’asseoir un peu le temps que mon tour arrive», nous dira-t-il. Des voix se sont élevés à maintes reprises pour dénoncer «cette pagaille». «Même les élus ne sont pas organisés et n’ont aucun sens du civisme», nous dira un élu FLN chargé de la coordination.

«Au lieu d’attendre debout, il aurait été préférable qu’ils occupent les sièges et passent un par un», a-t-il ajouté. Résultat : plusieurs élus se sont retirés de la salle sans accomplir leur devoir de vote et ce, en dépit de l’instruction du wali indiquant «le caractère obligatoire de ce vote». «Il y a 1254 élus dont 1199 des APC et 55 de l’APW. Le nombre est très important compte tenu de l’augmentation des nombres de sièges dans les instances locales. Il est beaucoup plus important que celui enregistré dans les années précédentes, ce qui explique un peu les mesures prises pour l’organisation de l’opération», nous dira M. Zidane, chargé des élections à la wilaya d’Alger.

Selon lui, «l’affluence des élus, très importante dans la matinée, va se réduire à partir du début de l’après-midi, ce qui permettra à tout le monde de voter et dans les délais annoncés». En cas de problème, le comité composé de magistrats chargé de suivre l’opération doit, en collaboration avec les représentants des partis politiques, rédiger une demande pour la prolongation des délais. A Alger, neuf candidats sont en lice.

Il s’agit de Mohamed Zoubiri du FLN, Ferhat Chebakh du RND, Djamel Mâafa du MPA, Soraya Luze Si Bachir du FFS, deux candidats indépendants, un du FNSJ, un du FMN et un du parti El Moustakbel. Le candidat du FLN est le favori de ce vote.  «Nous n’avons contracté aucune alliance.

Nous avons 407 élus dont 29 sièges à l’APW. Nous sommes donc majoritaires et nos voix suffisent pour décrocher ce siège», nous dira un élu du FLN. Pareil pour le MPA qui compte sur le vote de ses 53 élus en plus de quelques voix des «amis» avec qui aucune alliance officielle n’est conclue. Avec 113 élus dont 14 à l’APW, le FFS table sur une place au Sénat avec une candidate «très optimiste et courageuse» qui compte beaucoup sur «la solidarité féminine» étant donné que c’est la seule candidate femme de la wilaya d’Alger.

«C’est très difficile de travailler. Nous n’avons pas eu le temps de préparer et de faire campagne puisque les élus sont nouveaux et ne se connaissant pas bien».

Nouria Bourihane