Sénat : Bouteflika repêche les ministres limogés lors du dernier remaniement

Sénat : Bouteflika repêche les ministres limogés lors du dernier remaniement
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Le processus de renouvellement partiel du Conseil de la Nation est désormais achevé. Il y a eu le 29 décembre, les élections au niveau des assemblées locales avec 48 nouveaux sénateurs, dont une majorité sont du RND. Dimanche soir, le président Bouteflika a achevé l’opération en procédant à des nominations dans le cadre du tiers présidentiel.

A la première lecture de cette liste rendue publique lundi, on constate que la plupart des ministres du gouvernement Ouyahia, remerciés lors du dernier remaniement, on été récupérés et siégeront au moins pour un mandat de six ans au Conseil de la nation. Il s’agit de Saïd Barkat,  Djamel Ould Abbas, El Hadi Khaldi, Nouara Djaâfar,  Hachemi Djiar, et Boubekeur Benbouzid.

Deux des anciens ministres ne font pas partie de cette liste : Nacer Mehal (communication) pressenti pour un poste d’ambassadeur et Noureddine Moussa qui a certainement été victime des mauvais résultats dans son secteur de l’habitat.

On relèvera également dans cette liste l’arrivée  de deux nouvelles femmes, à savoir Leïla Ben Chehida, qui est l’interprète attitrée du président Bouteflika et Aïcha Barki, présidente de l’Association « Iqraa » chargée de l’alphabétisation des adultes. Salah Goudjil, un dinosaure du FLN, qui a longtemps conduit la dissidence contre Belkhadem fait partie des nouveaux sénateurs. S’agit-il de le neutraliser ?

LG Algérie

Pour le reste des nominations, c’est plutôt des renouvellements de mandats. Il s’agit d’Abdelkader Bensalah, Mohamed Akhamokh, Mohamed Zakaria, Messaoud Zitouni (médecin écologue qui a accompagné le président Bouteflika lors de l’opération qu’il avait subie à l’hôpital Val-de-Grâce), Mohamed Ben Tebba, Abdelkrim Korichi, Abdelkader Ben Salem, Abdelkader Chenini, Hamoud Chaïb, Fouzia Ben Badis, Mohand Akli Benyounes, Abdelwahab Hacene, Leïla Tayeb, Ibrahim Ghouma, Tayeb Ferhat, Yacef Saadi, Zohra Drif  Bitat, Mohamed Boukhalfa, Ali Mehsas et Brahim Boulahia.

A la lecture de cette liste, on ne manquerait pas de faire une lecture particulière pour le cas de Abdelkader Bensalah. En effet, sa désignation signifie très probablement sa réélection à la tête de la chambre haute du parlement, car on le voit mal se contenter d’un simple strapontin de sénateur. Et du coup, toutes les spéculations de presse au sujet de son avenir politique tombent d’elles mêmes.