Séminaire international sur la franchise à l’INPED de Boumerdès, L’environnement urbanistique, un frein pour les enseignes en Algérie

Séminaire international sur la franchise à l’INPED de Boumerdès,  L’environnement urbanistique, un frein pour les enseignes en Algérie

La franchise constitue une autre alternative pour favoriser la création d’emplois et le transfert de la technologie.

Parmi les contraintes qui bloquent le développement de la franchise en Algérie, l’aspect urbanistique de nos villes, la bureaucratie et l’absence de législation sont les plus pointés du doigt par les nombreux intervenants nationaux et internationaux présents, hier, à Boumerdès, à l’occasion du séminaire sur la franchise organisé par l’Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped).

La franchise, qui demeure un rempart incontournable contre la contrefaçon et l’informel, est peu développée en Algérie comparativement à nos voisins même si ces dernières années des enseignes célèbres sont arrivées à s’implanter dans le pays à l’image de Christofle, Carré blanc, Yves Rocher, Gautier, Celio ou encore Genévrière Lethu. “L’environnement urbanistique, la disparité des sites, la rareté des centres commerciaux, le problème du foncier demeurent des contraintes pour l’implantion des grandes marques en Algérie”, affirme Claude Negre, maître de conférences en sciences de gestion et directeur du comité scientifique de la Fédération française de la franchise. Mourad Hadjout, formateur consultant à l’Inped, est du même avis.

Il cite de nombreux exemples d’échecs comme le cas Carrefour ou encore Quick, qui a fermé en 2011 après avoir buté sur de nombreuses difficultés notamment son siège à Sidi-Yahia qui est une construction illicite. Mais d’autres facteurs ont poussé cette entreprise à quitter le pays notamment la bureaucratie, l’absence de législation claire ou le poids de l’informel. “La soumission à l’autorisation préalable de la banque du rapatriement des royalties est analysée par les opérateurs locaux comme un frein à l’implantion des enseignes internationales” est aussi une des raisons qui freinent l’évolution de la franchise en Algérie. Cependant, M. Negre, tout comme M. Hadjout, note les succès et les exemples de réussite de la franchise dans notre pays comme c’est le cas de BKL, Mortex ou Speedy.

“L’environnement de marché peut donc être considéré comme globalement favorable au développement de la franchise en Algérie”, souligne M. Negre. L’enseigne Gautier, implantée à Boumerdès grâce à une entreprise algérienne de renommée, est un autre exemple de réussite. Pour Mme Souad Libdri, sous-directrice du suivi et de l’appui des exportations au ministère du Commerce, la franchise constitue une autre alternative pour favoriser la création d’emplois et le transfert de la technologie soulignant que plus de 70 enseignes internationales sont présentes en Algérie.

De son côté, Mme Osmani, directrice de l’Inped, a souligné que ce séminaire international de deux jours, organisé en collaboration avec FMA, UHA (France), intervient deux mois après le séminaire organisé sur le partenariat public-privé, “a pour ambition de favoriser l’acquisition et la maîtrise du mode de fonctionnement du système de la franchise par les opérateurs comme facteur déterminant de son avenir et de situer la formation comme socle indispensable à ce mode de développement en réseau”.

M. T.