L’EHU d’Oran est le seul établissement hospitalier qui prend en charge l’obésité morbide et “les patients viennent des quatre coins du pays”, affirme le Dr Mansouri, DG de l’établissement hospitalo-universitaire du 1er-Novembre. Un séminaire de deux jours organisé sur le sujet avec la participation du professeur G. Timisit, venu d’Europe, a permis d’en savoir plus sur la chirurgie bariatrique. De son côté, le professeur-chirurgien Boubekeur Mohamed souligne que “la chirurgie bariatrique pose des complications, d’où l’organisation de ce séminaire avec la participation d’un expert européen en la matière”. Et d’ajouter : “L’obésité est un vrai handicap. Nous sommes à une cinquantaine d’actes chirurgicaux dans nos services, et l’information doit circuler puisque les compétences et les moyens sont disponibles. À titre indicatif, on peut compter 20 000 à 50 000 actes chirurgicaux en France car la maladie, puisque c’en est une, est prise au sérieux au même degré que les autres maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle…” En outre, les nouvelles techniques de la chirurgie permettent une importante économie de coût. “Le malade opéré guérit et ne séjourne à l’hôpital que deux ou trois jours au lieu de 10 à 12 jours avec les anciennes techniques”, précise encore M. Boubekeur. Quant aux contraintes, “il faut que le malade sache qu’il doit être suivi à vie, il doit suivre un traitement (compléments à base de vitamines) et faire de l’exercice physique, qu’il sache aussi que c’est une équipe pluridisciplinaire qui le prend en charge mais il est assuré d’une perte de 40% de son poids”, fait encore savoir le patron du pôle de la chirurgie de l’EHU d’Oran. Pour le DG Mansouri, “nous sommes les premiers à l’échelle nationale à prendre en charge l’obésité car nous considérons qu’elle entraîne plusieurs complications et qu’elle est bien réelle chez nous. Depuis 2013, nous avons installé une équipe composée de plusieurs disciplines. Il faut ajouter les plasticiens car après une perte de 40% des excès de poids, il faut reconstituer la peau”, conclut-il.
