Séminaire International du Management de la Sécurité Routière : Des détails et des chiffres

Séminaire International du Management de la Sécurité Routière : Des détails et des chiffres

2015_05_07_460_20150506_131325.jpgComme annoncé hier à travers un communiqué de presse officiel, un séminaire portant sur le management de la sécurité routière se tient actuellement au niveau de l’Ecole des hautes études commerciales de Koléa, un événement organisé sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, en partenariat avec le groupe Renault et Naftal.

Un séminaire qui regroupe pas moins de 300 invités et participants, une assistance composée de représentants de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, de professeurs d’université, de représentants de ministères, d’associations et d’experts internationaux, dont cinq conviés par Renault, en l’occurrence :

Philipe Girardi, expert Renault pour la sensibilisation et la formation à la prévention du risque routier, qui a souligné que les morts sur les routes représentaient en 2004 la neuvième cause de mortalité dans le monde (selon l’OMS) et qui sera, selon les prévisions, la troisième en 2020. Il a indiqué que la politique de sécurité routière chez Renault s’axe sur cinq points : sensibiliser, prévenir, corriger, protéger et secourir.

Anne Guillaume, directrice du laboratoire d’accidentologie et de biomécanique de Nanterre, qui a exposé une approche globale de l’analyse des accidents de la route afin de mieux cibler les mesures de sécurité routière. Trois domaines ont été abordés : l’accidentologie, le comportement du conducteur et la biomécanique.

Ramzi Salame, directeur Master Fondation Renault à l’Université St Joseph, qui a présenté une formation innovante et spécifique aux cadres du management de la sécurité routière dans les pays arabes.

Emmanuel Lagarde, directeur de laboratoire à Bordeaux et spécialisé dans le traumatisme, qui par le biais de différents exercices et exemples a mis en avant les limites de l’homme dans la perception de son environnement et sa capacité à encaisser les chocs.

Additivement à ces experts qui sont tous intervenus lors de la première matinée de ce séminaire, d’autres conférenciers ont pris la parole, cette fois-ci locaux, dont les représentants de la DGSN et de la GN, qui ont exposé leurs visions, actions et attentes, mais aussi diverses statistiques :

De 2000 à 2014, l’Algérie a enregistré :

603 919 accidents

923 375 blessés

63 900 morts

Année 2014 :

17 383 accidents

20 717 blessés

828 morts

Soit par jour :

47 accidents

56 blessés

2 morts

Les causes en 2014 :

Inobservation des règles de conduite (facteur humain) : 16 818, soit 96.75 %

Facteurs liés au véhicule : 296, soit 1.70 %

Facteurs liés à l’environnement : 296, soit 1.54 %

Les statistiques font également ressortir que les trois infractions les plus génératrices d’accidents sont :

Le non-respect de la vitesse réglementaire : 2 523

L’inattention du conducteur : 2 379

La traversée de la chaussée sans prendre de précaution : 2 083

Il est à noter que les accidents sont causés dans la majorité des cas par les hommes :

Hommes : 17 635

Femme : 431

A signaler également, les nouveaux permis sont les plus exposés aux accidents :

Moins de 5 ans : 8 837

De 5 à 11 ans : 4 887

Plus de 14 ans : 2 586

Sans permis : 1 756

Des chiffres qui donnent à réfléchir.