Des militants et défenseurs de droits de l’homme de différentes nationalités ont sillonné dimanche la capitale belge à l’occasion de la 38ème édition des 20 kilomètres de Bruxelles pour exprimer leur solidarité avec le peuple sahraoui et leur soutien à sa lutte pour son droit inaliénable à l’autodétermination.
Malgré la canicule qui a marqué l’édition 2017 du plus célèbre événement bruxellois dédié à la course à pied, de nombreuses personnes sensibles à la cause sahraouie ont tenu à participer à cet évènement pour exprimer leur soutien au peuple du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique.
Pour la sixième année consécutive, une équipe de coureurs « Sahara Libre » arborant des drapeaux sahraouis a traversé la ville de Bruxelles à l’occasion de ce semi-marathon, scandant des slogans pour le respect des droits fondamentaux du peuple sahraoui, notamment son droit à l’autodétermination et sa souveraineté permanente sur ses ressources naturelles.
Organisé à l’initiative du comité belge de soutien au peuple sahraoui, l’évènement a réuni de nombreux militants, défenseurs de droits de l’homme et sympathisants de longue date de la cause sahraouie, mais également de nouveaux adhérents qui ont découvert le combat du peuple du Sahara occidental pour son indépendance à la faveur du dernier coup d’éclat réalisé devant la justice européenne.
L’équipe « Sahara Libre » qui prend part à ce semi-marathon pour dénoncer les violations des droits de l’homme au Sahara occidental et l’exploitation illégale de ses ressources naturelles, ne cesse de grandir, s’est félicité le représentant du Front Polisario en Belgique, Jamel Zakari, affirmant que « chaque année, de nouveaux membres rejoignent le groupe ».
« Quand on courrait et que la fatigue prenait le dessus, que les jambes faiblissaient, on se mettait à penser à tous ces Sahraouis détenus dans les prisons marocaines, à tous ceux qui ont été forcés à vivre en exil et à tous ceux qui vivent encore sous occupation marocaine, et du coup, le courage et la force prenaient le dessus », a confié Philippe qui a participé pour la troisième année consécutive aux 20 KM de Bruxelles.
« Le sport est encore plus fort que la politique pour éveiller les consciences », a estimé de son côté, un autre participant, reprenant une célèbre expression du footballeur palestinien, Mahmoud Sarsak, détenu pendant près de trois ans dans une prison israélienne sans procès. Les participants au semi-marathon de Bruxelles tirent une grande fierté d’avoir achevé la course.
« Quand on a franchi la ligne d’arrivée en montrant aux spectateurs, aux photographes et journalistes le drapeau du Sahara occidental, c’est comme une victoire remportée dans le combat du peuple sahraoui pour son indépendance », a affirmé Guillaume.
Inscrit sur la liste des territoires non autonomes depuis 1963, le Sahara occidental attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario.