Selon Youcef Yousfi, L’Opep va opter pour une «démarche consensuelle»

Selon Youcef Yousfi, L’Opep va opter pour une «démarche consensuelle»

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui va tenir dans deux jours sa réunion à Vienne va agir, selon le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi « de manière à avoir une démarche consensuelle pouvant dégager des solutions stables face à la chute des prix du pétrole ».

Dans deux jours, les 12 pays membres de l’Opep se réuniront dans la capitale autrichienne où ils discuteront de leur objectif de production, fixé à 30 millions de barils par jour (mbj) depuis fin 2011, dans un contexte de chute des prix ces derniers mois.



Une situation de jamais vu depuis 2010. Le prix du baril est sous la barre de 80 dollars. Ce qui a mis en alerte les producteurs de l’or noir dans le monde, notamment ceux membres de l’Opep qui devront lors de cette réunion prendre une décision par rapport au maintien ou la baisse du plafond de production du pétrole.

Le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, estime dans une déclaration à la presse, en marge de l’inauguration de la première station-service du Gaz naturel comprimé (GNC), que « le Cartel doit agir de manière à avoir une démarche consensuelle », expliquant que « cette démarche est nécessaire pour dégager des solutions stables ».

La réunion sera une occasion pour les membres de l’Opep pour étudier l’évolution du marché, les déséquilibres qui sont à l’origine de cette dégringolade des prix afin de se concerter sur la manière de rétablir l’équilibre du marché. Il a relevé, par ailleurs que « cette forte baisse des prix du pétrole concernait tous les pays producteurs de pétrole qu’ils soient membres ou non de l’Opep et concerne toute l’industrie pétrolière et gazière ». Le constat est, déjà, établi par les producteurs du pétrole, notamment, dans certaines régions du monde où la chute des prix du pétrole a provoqué une réduction des investissements dans l’exploration et le développement de nouveaux gisements. Ce qui pourrait, d’après M. Yousfi, avoir « des conséquences dans le futur ».

Sans dévoiler la position de l’Algérie face à cette question, le ministre a indiqué que « la priorité pour l’Algérie restait la diversification de l’économie nationale, notamment, le développement des secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme, en particulier pouvant contribuer d’une manière significative à cette diversification et à la réduction de notre dépendance des hydrocarbures».

Au même titre, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, qui s’est rendu lundi à Vienne pour assister à la réunion a refusé toutes déclarations portant sur la position de son pays sur la question tandis que son homologue irakien M. Adel Abdel Mahdi, s’est exprimé sur la possibilité que son pays adhère à la solution de la baisse du plafond. D’après lui, les prix du pétrole brut, qui ont chuté de plus de 30% en cinq mois, « ne sont pas acceptables ».

Samira Bourbia