Selon une enquête d’opinion réalisée par l’ONS, L’industrie peine à recruter du personnel qualifié

Selon une enquête d’opinion réalisée par l’ONS, L’industrie peine à recruter du personnel qualifié
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Plus de 65% des chefs d’entreprise du secteur public et plus de 56% de ceux du privé ont déclaré avoir rencontré des difficultés à recruter surtout le personnel d’encadrement et de maîtrise, révèle une enquête d’opinion réalisée par l’Office national des statistiques (ONS).

Alors que les derniers chiffres du chômage font état d’une baisse continue du taux chez les universitaires, passant de 21,4% à 15,2% entre 2010 et 2012 à 14,3% en 2013, les industriels algériens trouvent du mal à recruter un personnel qualifié. Les résultats d’une enquête sur la situation et les perspectives dans l’industrie au 4ème trimestre 2013 confirment en effet le décalage existant entre la formation et le marché du travail et de l’emploi national.

Selon cette enquête, près de 60% des industriels publics et 35% de ceux du secteur privé ont déclaré que le niveau de qualification du personnel est « insuffisant », tandis que plus de 65% des chefs d’entreprise du secteur public et plus de 56% de ceux du privé ont déclaré avoir rencontré des difficultés à recruter surtout le personnel d’encadrement et de maîtrise.

Par ailleurs, la majorité des patrons du secteur public et plus de la moitié du privé enquêtés ont affirmé « ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaires ».

Sur un autre plan, près de 70% du potentiel de production du secteur public et près de 17% de celui du privé ont enregistré des pannes d’électricité ayant provoqué des arrêts de travail inférieurs à six jours pour l’ensemble des concernés publics et allant jusqu’à 12 jours selon les entreprises privées.

Pour des raisons de conflits sociaux, environ 25% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 5% de celui du privé ont enregistré des arrêts de travail, mais inférieur à 6 jours pour près de l’ensemble des concernés des deux secteurs.

L’enquête précise, en outre, que la majorité du potentiel de la production (tous secteurs juridiques confondus) ont enregistré des pannes d’équipements, dues essentiellement à leur vétusté, aux problèmes de maintenance et enfin à la sur utilisation des équipements.

S’agissant de l’état de la trésorerie des entreprises, 16% des gestionnaires du secteur public l’ont jugé « bon », « mauvais » pour près de 30% d’entre eux et « mauvais », selon plus de 54% des enquêtes du secteur privé.

En outre, « l’allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées et le remboursement des emprunts et la rigidité des prix continuent d’influer sur la situation de la trésorerie des entreprises », selon l’enquête. En effet, plus de 20% du potentiel de production du secteur public et plus de 16% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et près de 36% des premiers et plus de 10% des seconds ont trouvé des difficultés à les contracter, relève l’office.

L’augmentation de l’activité industrielle devrait, selon cette enquête qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées, se poursuivre durant les mois prochains, selon les chefs d’entreprises du secteur public.

H.M