Les dépenses “logement et charges” absorbent 20,4% du budget total des ménages.
Les dépenses de “logement et charges” accaparent une part importante dans le budget des ménages et constituent la seconde composante après le poste des dépenses d’alimentation.
C’est du moins ce que révèlent les résultats d’une enquête décennale nationale menée par les agents de l’Office national des statistiques (ONS) sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages durant l’exercice 2011. L’étude qui a ciblé un échantillon représentatif de 12 150 ménages ordinaires, montre que les Algériens ont dépensé 915,5 milliards de dinars en frais de logement et charges, soit une dépense mensuelle moyenne par ménage de 12 178 DA.
Les enquêteurs précisent que la collecte de l’information a concerné les 900 produits que compte la nomenclature des biens et services. Ce travail a duré, selon eux, une année entière sur le terrain afin de prendre en charge les effets de saisonnalité de la consommation. Ces dépenses absorbent une part estimée à près de 20,4% du budget total des ménages. Cette récente publication dont les résultats viennent d’être consolidés avec la collaboration des différentes institutions et autres organismes, indique qu’un montant de 703,8 milliards de dinars est déboursé dans le milieu urbain et 211,7 milliards de dinars dans les zones
rurales. Chaque ménage algérien a dépensé en moyenne 146 133 DA/an soit 12 178 DA/mois pour assumer les frais et charges de son logement. Cette dépense est nettement supérieure dans le milieu urbain avec 13 709 DA/mois contre 8 879 DA pour un ménage vivant dans le rural. Sur les 915,5 milliards de dinars de dépenses globales des ménages en “logement & charges”, 361,7 milliards de dinars reviennent aux 20% les plus aisés de la population (soit une part égale à 39,5%), alors que les 20% les plus défavorisés ne participent que pour 74,2 milliards de dinars à la dépense globale du groupe (soit 8,1%). Selon le milieu géographique, les disparités dans les dépenses selon le niveau de vie des populations sont largement plus importantes dans l’urbain. Le sous-groupe “loyers et charges” absorbe à lui seul 83,5% de la dépense totale en raison des loyers fictifs qui y sont inclus, ceux-ci représentent 61,8% de la dépense globale du groupe. Le montant des “loyers et charges” est de l’ordre de 603,5 milliards de dinars dans le milieu urbain soit presque 4 fois plus que la dépense enregistrée dans le milieu rural. Sa part reste néanmoins très élevée quelque soit le milieu de résidence et atteint 85,7% dans l’urbain et 76,2% dans le rural. En dehors des “loyers et charges”, les parts des autres sous-groupes sont plus élevées dans le rural.
Les dépenses des populations défavorisées sont très modestes par rapport aux populations favorisées. 74,2 milliards de dinars sont déboursés par la première catégorie contre 362 milliards de dinars pour la deuxième soit12 fois plus. Par rapport à l’année 2000, les dépenses du groupe “logement & charges” ont considérablement augmenté en 2011, passant de 207,7 milliards de dinars à 915,5 milliards de dinars.
B. K.
