Selon un rapport publié par les services de la wilaya: 569 sites de bidonvilles éradiqués à Alger

Selon un rapport publié par les services de la wilaya: 569 sites de bidonvilles éradiqués à Alger

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Plus de 55% des bidonvilles de la capitale éradiqués depuis 2014, avec 44 000 familles relogées et 460 hectares de terrains récupérés.

«Alger capitale sans bidonvilles», tel est le titre du rapport publié par les services de la wilaya d’Alger. La capitale n’en est certes pas encore là, mais les progrès sont remarquables! 316 des 569 sites de bidonvilles recensés à Alger en 2007 ont été éradiqués pour le plus grand bien de la ville. 44 000 familles ont été relogées dans le cadre des 23 opérations de relogement qui ont eu lieu depuis 2014. Les 253 sites restants abritent quelque 14 468 familles. Ces destructions de logements anarchiques ont permis de libérer plus de 460 hectares de terrain, qui ont permis la réalisation de plusieurs projets structurants de la capitale.

Parmi ces projets figurent plusieurs programmes de construction de logements, l’aménagement de oued El Harrach, le barrage de Douera, pour ne citer que ceux-là. Le premier bidonville a avoir été rasé est celui de Haï Eremli, au Gué de Constantine. Ce bidonville était probablement le plus grand du pays. D’une superficie de 54 hectares, il abritait plus de 4000 familles, et ce pendant plus de 21 ans. Il a été éradiqué en 2015. Les autres bidonvilles notoires à avoir été rasés sont ceux de El Kerouch à Réghaïa, oued El Hamiz et Gué de Constantine. Plusieurs autres ont été éliminés simultanément, le 26 décembre 2017, à savoir ceux de Bouzaréah, de Ouled Fayet et de Aïn Bénian, pour un total de 2405 familles et 13 hectares. Ces opérations peuvent certes régler les problèmes d’hygiène que subissaient ces familles, mais il serait fortuit de déterminer une stratégie à même de dissuader les familles de s’installer dans des bidonvilles ou de construire des habitation précaires, ainsi que de reloger ces familles de sorte à ne pas se retrouver avec une grande concentration de misère au même endroit, et ainsi éviter des problèmes de délinquance que certains quartiers d’Alger connaissent. Un bon recensement des familles vivant dans les bidonvilles est aussi de mise, car les «baraques» se marchandent et valent leurs poids en termes de promesse de relogement.

Enfin, la protection des terrains agricoles est primordiale, et il ne sert à rien de bétonner des terres fertiles, pour reloger des familles qui ne pourront pas être nourries.