Selon un rapport d’oxford business group : L’Algérie importe annuellement pour 3,3 milliards de dollars de denrées alimentaires

Selon un rapport d’oxford business group : L’Algérie importe annuellement pour 3,3 milliards de dollars de denrées alimentaires

Un rapport relatif à la mise en œuvre des réformes dans le secteur algérien de l’agriculture, publié le 20 juin par Oxford Business Group, souligne que «l’Algérie est l’un des pays qui importent le plus de produits agricoles sur le continent africain, avec 3.3 milliards de dollars de denrées alimentaires qui arrivent chaque année sur le marché, soit 15% des importations totales». Une donne qui s’explique par le fait que «l’Algérie ne dispose que de 8.2 millions d’hectares de terres cultivables, soit environ 3.4% de sa superficie totale».

Et c’est en raison de la modestie des récoltes et de «la fluctuation des prix que le gouvernement algérien, préoccupé par la sécurité alimentaire, intensifie la mise en œuvre de ses plans pour moderniser le secteur agricole», note le document. Ainsi, il est relevé que l’Algérie a commencé à élaborer une stratégie visant à restructurer le secteur agricole national dès 2009, à même de dynamiser la production et de réduire les importations.

Une réforme destinée à favoriser les investissements.

À ce propos, le rapport d’OBG relève que lors de la présentation, au mois de mai, de la Politique du renouveau agricole et rural (PRAR), le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Bénaïssa, a déclaré que «la priorité serait de renforcer la sécurité alimentaire en améliorant les réglementations actuelles et la gestion du secteur.

D’autre part, le gouvernement espère également que l’introduction de techniques et pratiques plus modernes, dans le cadre de partenariats public-privé, permettra à l’Algérie de compter davantage sur sa production nationale». Dans le même contexte, le document rapporte que «le pays espère que la PRAR permettra de changer la donne, grâce à un large éventail de mesures, notamment la réorganisation et la modernisation de la production de céréales et de produits laitiers, la culture des olives et des pommes de terre et l’élevage du bétail».

De même qu’il s’emploie «à adapter les secteurs de la banque et de l’assurance locaux pour mieux répondre aux exigences du secteur agricole et des producteurs», sachant que «la formation et le soutien technique des producteurs locaux et des coopératives seront également un axe prioritaire, alors que le gouvernement cherche à introduire de nouvelles méthodes et technologies dans des domaines tels que la recherche, l’administration et l’élevage».

Les plans des responsables ont «pour fondement, la politique agricole présentée dans le cadre du plan quinquennal 2010-14, une stratégie élaborée pour faire face à la hausse rapide des prix des denrées de base en 2008». L’étude en question affirme que «le pays reste vulnérable face aux fluctuations des prix des denrées alimentaires».

Dans le même ordre d’idées, il est souligné que «la volonté du gouvernement d’introduire des techniques et pratiques plus modernes dans le secteur agricole répond à un objectif plus vaste, celui de dynamiser la production agricole, de 6% par an entre 2000 et 2008 à 8.3% chaque année». La production de produits de base devrait également progresser de 21.3 % pour s’établir à 3.54 millions de tonnes à l’horizon 2015/16.

Les projections retenues dans ce cadre visent également de créer jusqu’à 750.000 postes permanents dans le secteur de l’agriculture, est-il indiqué. «Autre composant clé de la stratégie PRAR, l’introduction d’un système de régulation des produits agricoles à large consommation, qui devrait contribuer à limiter la spéculation sur les prix des produits agricoles, qui sont en quelque sorte la marque distinctive du secteur local».

Dans cette optique qui consiste à optimiser le rendement du secteur et à baisser le volume des importations, «le gouvernement algérien ne ménage pas ses efforts pour donner aux agriculteurs et producteurs locaux les moyens nécessaires pour renforcer leur productivité», conclut le rapport.

D. Akila