Selon un rapport publié aujourd’hui par la Banque Mondiale sur l’inclusion financière dans le monde, l’Algérie se positionne derrière les pays de la région nord africaine.
Selon les chiffres révélés par « Global Financial Development Report 2014 : Financial Inclusion», 33,3% des adultes algériens possèdent des comptes bancaires dont 1,5% seulement contractent des crédits bancaires. Ces taux ne sont pas loin de ceux enregistrés chez nos voisins tunisiens. Le rapport démontre en effet que seuls 32,2% des Tunisiens disposent de comptes bancaires dont 3,2% d’entres-eux ont fait recours à emprunts bancaires. Quant aux marocains, ils sont de l’ordre de 39,1% à avoir un compte bancaire et 4,3% à contracter des crédits bancaires.
Des taux très faibles par rapport aux pays développés à l’image du Danemark où plus de 99% des citoyens disposent d’un compte bancaire.
Le rapport révèle, par ailleurs, que l’Algérie accuse un énorme retard en ce qui concerne le paiement électronique. Seul 1,8% des adultes algériens utilise le paiement électronique, contre 2,7% des adultes en Tunisie et 7,7% au Maroc.
Le recours aux comptes bancaires, ajouté le rapport, est plus important au niveau des entreprises. Celles-ci sont de l’ordre de 83,8% à avoir utilisé le compte bancaire, mais seuls 31,1% d’entres-elles sollicitent des crédits bancaires. Le taux est un peu plus élevé pour les entreprises marocaines : 86,8% des entreprises ont des comptes bancaires dont 33,4% d’entres-elles demandent des crédits bancaires.
Ces faiblesses en termes d’inclusion financière s’expliquent essentiellement par des facteurs religieux et par la pauvreté qui touche une plus grande tranche des populations. Face à ce constat, la Banque mondiale plaide pour lancement des services en conformité avec les principes de la Charia.
Khelifa Litamine