Les clubs des deux Ligues professionnels ont beau à se plaindre du manque du nerf de la guerre. Tout au long des saisons, leurs responsables ne cessent de lancer des appels de détresse sollicitant les autorités locales et publiques pour venir à leur secours. Mais l’attitude de ces mêmes dirigeants au cours des périodes de recrutement contrastent complètement avec l’état de leurs trésoreries respectives.
En effet, ils n’hésitent pas à offrir des salaires faramineux aux joueurs ciblés sans pour autant avoir des garanties pour honorer leurs engagements. Un document de la LFP ayant trait aux salaires attribués aux joueurs des deux Ligues professionnelles met à nu les carences de la gestion financière des clubs algériens. Ces derniers, qui sont constamment à bord de l’asphyxie, se permettent le luxe d’attribuer des salaires de plus de 300 millions de centimes à certains joueurs. En tout, ils sont quelque 30 joueurs de Ligue 1 à percevoir des salaires dépassant les 300 millions. Ces 30 joueurs représentent tout simplement 8% de l’ensemble des effectifs des formations de l’élite. Et quand on sait qu’aucun de ces joueurs très rémunérés ne figure dans la liste du sélectionneur national, Djamel Belmadi, l’on se demande vraiment où va notre football au moment où les présidents des clubs qui ont montré pour la énième fois leurs limites, s’accrochent toujours à leurs postes. Ce n’est pas tout, puisqu’ils sont aussi 29 joueurs, soit 7% des effectifs, à toucher entre 250 et 300 millions mensuellement, alors que ceux percevant 200 et 250 millions, sont au nombre de 56 (14%). Idem pour ceux qui perçoivent entre 150 et 200 millions, tandis qu’ils sont 79 joueurs obtenant entre 100 et 150 millions, et 142 joueurs (36%) touchant moins de 100 millions.
En Ligue deux, les joueurs les mieux nantis perçoivent entre 200 et 250 millions, et ils sont deux éléments uniquement (1%), suivis par 25 joueurs (6%) qui touchent entre 150 et 200 millions, puis 56 joueurs (14%), bénéficiant d’un salaire entre 100 et 150 millions, et enfin 311 éléments (79%) à percevoir moins de 100 millions mensuellement.
H. S.