Selon un conseiller au ministère de l’Energie, «L’Algérie ne peut pas se passer du schiste»

Selon un conseiller au ministère de l’Energie, «L’Algérie ne peut pas se passer du schiste»

« Le gaz de schiste est une révélation technologique dont l’Algérie ne peut pas s’en passer », d’autant que « le risque sur l’environnement est quasi nul », c’est du moins ce qu’a déclaré aujourd’hui un conseiller au ministère de l’Energie sur les ondes de la radio nationale.

Après un profond déficit de communication sur l’enjeu et l’intérêt pour l’Algérie d’aller, à long terme, vers l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, les pouvoirs publics multiplient les sorties médiatiques pour tenter de rassurer les Algériens quant à l’impact de ces énergies sur leur santé et l’environnement.

Cette fois-ci, c’est Ali Hached qui s’exprime à ce sujet. Il dira d’emblée qu’il serait irresponsable de ne pas envisager la production des hydrocarbures non conventionnels et de ne pas doter le pays dès maintenant des moyens devant lui permettre de les développer et de les exploiter rapidement. Car, explique-t-il, la consommation qui est actuellement de 37 milliards de M3/an de gaz conventionnel est en constante augmentation d’où la nécessité d’aller au plus vite vers ce genre d’hydrocarbures afin d’être prêt à satisfaire la demande à long terme et très long terme.

Il estime qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter. « La nappe phréatique est loin des forages, d’autant plus Sonatrach dispose assez d’expérience pour maitriser la cimentation du puits », a-t-il expliqué. « Le risque de contamination de la nappe phréatique est quasi nul », insiste-t-il, elle est 3000m alors que les schistes se trouvent à une profondeur de 1000m. Il citera dans ce sens la réglementation de Sonatrach qui prévoit, entre autres, le contrôle de la qualité de l’eau traitée. « Les plus grands producteurs de gaz de schiste produisent plusieurs milliards de M3/an, s’il y a eu des retombées négatives sur l’environnement, ils auraient surement suspendu leurs exploitations », a-t-il ajouté.

S’adressant à la population des régions du sud, Ali Hached a indiqué que le gaz du schiste constitue « un réservoir d’emploi » et un investissement qui permettra le développement économique dans ces régions.

Khelifa Litamine