Selon un bilan établi depuis 2010 par le ministère du Commerce, 206,5 milliards DA de transactions sans factures

Selon un bilan établi depuis 2010 par le ministère du Commerce, 206,5 milliards DA de transactions sans factures

Des transactions commerciales sans factures d’un volume avoisinant les 206,5 milliards de dinars ont été enregistrées depuis 2010, par les services de contrôle au niveau du ministère de Commerce, a indiqué Amara Benyounès, ce matin, lors d’une journée d’étude sur « la problématique de l’économie et du marché informel ».

Selon le ministre du Commerce, les actions menées par les services de contrôle de son département ministériel ont permis l’enregistrement, au titre d’un bilan établi sur les quatre dernières années, des transactions commerciales sans factures pour un montant global de 206.5 milliards de dinars, soit une moyenne annuelle de 51,6 milliards de dinars

Amara Benyounès a rappelé que le gouvernement a pris des mesures à l’effet de dynamiser davantage l’outil national de production, stimuler les investissements productifs et encourager la création de richesses et d’emplois, mais devant l’ampleur du phénomène de l’informel et la multiplication des formes de fraudes, dira-t-il, tous ces efforts risquent d’être anéantis. Il est donc question de lutter contre ce phénomène qui constitue une menace sérieuse pour l’économie nationale, notamment à travers le renforcement du dispositif de contrôle du commerce extérieur, a-t-il assuré

Il a cité également la mobilisation d’une enveloppe financière de 12 milliards dinars pour réaliser et réaménager les marchés de proximités, l’adoption d’un plan complémentaire visant à résorber le déficit en infrastructures commerciales d’un montant de 10 milliards de dinars, l’exonération, à titre transitoire, des commerçants nouvellement installés. Durant la période de réaménagement des marchés couverts, les commerçants bénéficieront d’un abattement sur une période de trois ans à savoir : 70% pour la première année, 50% pour la deuxième et 25% pour la dernière. Concernant les autres mesures, le ministre a cité également « l’assouplissement des conditions d’exercice au profit des jeunes ainsi que la réhabilitation de 32 marchés de gros et 241 marchés de détails pour un montant global de 5, 9 milliards de dinars.

A noter que durant cette journée d’étude, organisée par le ministère du Commerce en collaboration avec l’École des Hautes Études Commerciales d’Alger, plusieurs thématiques ont été abordées sur l’impact du commerce informel sur l’économie nationale, la contribution de l’Etat à la résorption du marché informel. Des communications sur la modernisation des circuits commerciaux et le développement de la grande distribution, étaient également à l’ordre du jour. Des ateliers entre experts et opérateurs ont été organisés dans la perspective d’en sortir avec des recommandations et des réflexions sur les éléments fondamentaux d’une stratégie efficace devant permettre d’atténuer ce phénomène en Algérie.

Selon M. Ait Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère de Commerce, « l’informel prend plusieurs formes. Il touche à tous les secteurs. On parle de l’informel dans l’industrie, dans les activités liées au marché de change….etc ». « Lutter contre l’informel et l’éradiquer complètement est un idéal même pour les pays les plus développés », a-t-il ajouté avant de souligner l’importance de la grande distribution dans l’atténuation de ce phénomène qui n’est pas propre à l’Algérie.

Lynda Mellak