Selon un bilan de la première décade du mois de ramadhan, La fraude et les pratiques commerciales illicites explosent

Selon un bilan de la première décade du mois de ramadhan,  La fraude et les pratiques commerciales illicites explosent
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Une nette hausse des pratiques commerciales frauduleuses a été enregistrée à Alger durant la première décade du mois de Ramadhan. Presque une tonne de viande blanche a été retirée du marché pour absence de certificat vétérinaire.  

À chaque mois de Ramadhan son lot de pratiques commerciales illicites, mais il faut dire que cette année les chiffres ont atteint un seuil alarmant. Ainsi, les 1 961 interventions des brigades de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger, durant la première décade du mois sacré, se sont soldées par l’établissement de 413 procès-verbaux avec des poursuites judiciaires.

Le chef de service de la répression des fraudes, M. Hadjel, explique le recours à la justice par le fait que les commerçants réfractaires refusent de payer les amendes qui peuvent s’avérer un peu trop élevées. Et si le nombre des PV qui était de 351 durant la même période de l’année passée n’a pas augmenté, celui des saisies de marchandises a pratiquement doublé. Les saisies par le même service et rien que dans la capitale sont ainsi passées de 1,8 tonne à plus de 2,6 tonnes.

Les plus importants produits retirés du marché sont les viandes blanches (956 kg), les viandes rouges (153 kg) ainsi que 468 litres de boissons diverses. Selon toujours M. Hadjel, les saisies de viandes sont généralement dues à l’absence de certificats vétérinaires.

Arnaque sur les produits subventionnés par l’État

S’agissant des pratiques commerciales et le contrôle des prix, les 1 921 interventions de cet autre service de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger ont permis d’établir 556 procès-verbaux avec amendes et poursuites judiciaires.

Il s’agit, entre autres, de 324 commerçants verbalisés pour non affichage des prix, 20 personnes activant sans registre du commerce et 17 autres personnes faisant des activités en dehors de l’activité inscrite sur le registre du commerce. M. Hadjel a fait également savoir que durant la décade qui a précédé le début du mois de Ramadhan, 37 autres changements d’activité avaient été enregistrés par les mêmes services.

Les pratiques illicites avaient donc commencé bien avant et en perspective du gain facile pendant le mois sacré. Les mêmes services ont aussi constaté 70 cas de défaut de facturation pour un montant qui s’élève à 727 millions de centimes. Là encore, M. Hadjel explique que le défaut de facturation représente aussi un danger dans le sens où il empêche tout contrôle sur la traçabilité de la marchandise. Mais ce qui semble le plus désolant aux yeux de ce responsable c’est que même les produits subventionnés et dont les prix sont administrés par l’État n’ont pas échappé à certains commerçants indélicats. Sur ce chapitre, 34 cas de pratique de prix illicites ont été relevés, selon toujours la même source.

M. M