Selon Saïd Sadi, le Hirak doit avoir son mot dans le débat autour de l’avenir du pays

Selon Saïd Sadi, le Hirak doit avoir son mot dans le débat autour de l’avenir du pays

L’ex président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi a animé hier une conférence au centre de la Bourse du travail à Paris, sous le thème : « Pour une deuxième Soummam : la Révolution du sourire face à son destin ».

Saïd Sadi qui a exposé sa vision sur le mouvement populaire que vit l’Algérie a déclaré que « Nous sommes à une phase charnière de l’histoire contemporaine de l’Algérie ».

L’orateur a souligné que les revendications que le peuple exprime dans la rue à travers le Hirak doivent avoir un écho favorable dans le débat autour de l’avenir du Pays. « Il est nécessaire de mettre à plat l’ensemble de la problématique nationale, sans complaisance et sans sectarisme, de telle sorte que ce qui se dit dans la rue trouve un prolongement dans le débat autour de l’avenir de la nation » a-t-il affirmé.

Sur la même ligne, Sadi a reconnu que « c’est la première fois depuis l’indépendance que les populations se sont soulevées de manière solidaire et pour un même objectif ». Plus loin encore, il a considéré que la problématique posée aujourd’hui est celle de la citoyenneté, comme ce fut le cas au Congrès de la Soummam.

Concernant les élections présidentielles, Saïd Sadi a désapprouvé les moyens utilisés par le système « censure, propagande, arrestations… » pour se régénérer. Mais selon lui, ces pratiques n’ont pas marché cette fois-ci car c’est le peuple qui garde l’avantage. En effet, Il affirme sur un ton plaisant que « Nous sommes à la mi-temps d’un match et le peuple a gagné par un à zéro. Alors, il faudra évidemment tuer le match ».

Par ailleurs, il a pointé du doigt le pouvoir militaire en affirmant que « C’est l’armée qui décide encore aujourd’hui du destin de la nation algérienne ». Selon lui, « Le pouvoir militaire, l’instrumentalisation politique de la religion et le régionalisme sont les principales problématiques que le Congrès de la Soummam avait solutionnées, avec l’ambition de construire les bases d’un État moderne. Or, aucun de ces principes qui avaient été énoncés n’a été retenu », a-t-il regretté.