Une série de recommandations ont été adoptée, à Rabat, lors de la réunion du Bureau exécutif de la Conférence des ministres africains de l’Habitat et du Développement urbain (AMCHUD), qui a pris fin, avant-hier, portant notamment sur le suivi de la mise en oeuvre des résolutions des conférences tenues à Durban ( Afrique du Sud, 2005), Abuja (Nigeria, 2008) et Bamako (Mali, 2010), et qui seront soumises à la prochaine session qui aura lieu à Nairobi (Kenya), en 2012.
Dans ses recommandations, le bureau a insisté sur l’importance de la collaboration avec les autres conférences ministérielles en particulier le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW), la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) et la conférence africaine de la décentralisation et du développement local (CADDEL).Il a également décidé d’inscrire « la planification territoriale et l’accès aux services de base pour tous » comme thème de la prochaine session d’AMCHUD avec, comme sous thème « les implications du changement climatique sur la planification territoriale et l’accès aux services de base ».
Enfin, le bureau a décidé d’exposer les décisions pertinentes prises lors de la réunion, à la conférence des Nations unies pour le développement durable, qui se tiendra à Rio de Janeiro en juin 2012.
M. Nourredine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, dans son intervention lors des travaux de cette deuxième journée, a insisté sur le lien entre l’urbanisation durable et le développement durable et rappelé que les problèmes des pays africains sont communs et qu’une collaboration et un accord entre eux était essentiel.
« On ne peut concevoir un développement durable sans une urbanisation durable », a-t-il déclaré en ajoutant qu’une urbanisation contrôlée et maîtrisée est la seule manière de réduire les inégalités entre les riches et les pauvres, et ce, par une offre de services de base à l’ensemble des populations ». Le ministre a ainsi recommandé « la mise en place de mécanismes d’accès au foncier, à la gestion du foncier et de la gouvernance du développement urbain ».
Apropos de la problématique des bidonvilles en Afrique, sujet de tous les forums mondiaux, M. Moussa, après avoir rappelé que le continent est « un réservoir d’habitats précaires et donc de conditions de vie précaire », a souligné que « si des politiques concertées ne sont pas mises en oeuvre, l’Afrique souffrira plus encore dans les 20 années à venir ».
A cette occasion, il a rappelé que l’Algérie a inscrit la résolution de l’habitat précaire comme une priorité dans tous ses programmes antérieurs surtout depuis l’an 2000 : « L’Algérie, s’est fixée comme objectif l’éradication de l’habitat précaire d’ici la fin de ce programme qui, a-t-il fait remarquer, est basé sur l’engagement de l’Etat à travers les financements publics de tous les projets en cours et à venir jusqu’à la disparition de ce phénomène ».
Quatorze pays sont membres du bureau exécutif de l’AMCHUD qui est une instance intergouvernementale à caractère consultatif ayant pour objet de promouvoir le développement durable des établissements humains en Afrique, sous les auspices de l’Union africaine et de l’ONU – Habitat. Il s’agit du Mali (président), Nigeria et Maroc (premiers vice-présidents) Algérie, Togo, Sénégal, République centrafricaine, Cameroun, Ouganda, Tanzanie, Zambie, Mozambique, Kenya et Afrique du Sud.
Sefta L.