Alors que le ministre des Transports, Amar Tou, avait pour une fois annoncé avec exactitude le lancement du métro d’Alger pour le 31 octobre 2011, voilà que le responsable de la RATP recule cette échéance de 2 à 3 mois.
«Il y a eu un certain nombre d’événements politiques tragiques (…) qui ont retardé profondément et durablement ce projet. Aujourd’hui les choses sont en très bonne voie», a déclaré Pierre Mongin, président du groupe français (RATP).
Ce dernier qui intervenait, sur la chaîne d’information France 24, a annoncé que le métro d’Alger, projet en construction depuis 30 ans, devrait être mis en service «en décembre ou en janvier au plus tard», selon l’AFP. «A la fin de l’année, en décembre ou en janvier au plus tard, nous espérons pouvoir exploiter à la RATP ce métro puisque nous avons été choisis par appel d’offres par les autorités algériennes», a-t-il précisé. La RATP a remporté en 2007 un contrat pour la mise en service et l’exploitation de la nouvelle ligne de métro pour une période de huit ans. Cette déclaration intervient après celle du ministre des Transports Amar Tou qui a déclaré dimanche que «Le métro d’Alger sera réceptionné le 31 octobre prochain, selon le planning remis (au ministère) par les sociétés chargées de la réalisation de ce projet».
D’une longueur initiale de 9,5 km desservant dix stations, les communes de Bachdjarah, El-Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-centre, le métro d’Alger comprend plusieurs extensions en vue d’atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El-Beida à Draria à l’horizon 2020. Il s’agit, en particulier, de Haï El Badr – Aïn Nâadja et la Grande Poste – Place des Martyrs dans une première phase avant de desservir d’autres destinations comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Cheraga, Ouled Fayet et Draria.
Sa réalisation avait été décidée dans les débuts des années 80 mais sa mise en œuvre avait été suspendue, voire totalement mise à l’arrêt par la suite faute de ressources financières, avant d’être relancée à la faveur des programmes d’investissements publics engagés par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Ce projet aurait coûté 90 milliards de DA sans compter les travaux d’extension dont une bonne partie a été déjà engagée et qui devraient porter à 139 milliards de DA le coût total du projet.
R. N