Selon l’enquête de l’ONS, Reprise de l’activité industrielle au 4e trimestre 2014

Selon l’enquête de l’ONS, Reprise de l’activité industrielle au 4e trimestre 2014

A l’aune des réponses données par plusieurs patrons, questionnés sur une série de sujets, le contexte général de l’économie nationale plaide pour la relance de l’activité industrielle des secteurs public et privé.

Ainsi, au courant du quatrième trimestre 2014, l’activité industrielle s’est améliorée dans le secteur privé et public avec net raffermissement pour ce dernier. Une situation qui s’est répercutée positivement sur la majorité des trésoreries des 740 entreprises, dont 340 publiques et 400 privées sondées par l’Office national des statistiques à travers son enquête qu’il vient de publier.

L’état de la trésorerie des entreprises a été jugé « bon » par 24% des gestionnaires du secteur public, alors que 8% d’entre eux et près de 20% du privé ont déclaré qu’il est « mauvais ». Les chefs d’entreprises estiment toutefois que les charges sont « trop élevées » et le remboursement des emprunts continuaient d’influer sur les trésoreries.

Selon l’Office national des statistiques, plus de 66% des entreprises publiques et 45% des entreprises privées ont utilisé plus de 75% leurs capacités de production. Raison pour laquelle ces chefs d’entreprises prévoient une hausse de l’activité, de la demande, des effectifs ainsi qu’une bonne perspective de leur trésorerie.

Affirmant la stabilité des prix de vente, ils mettent en exergue l’augmentation de la demande. En effet, plus de 27% des chefs d’entreprises publiques et près de 20% de ceux du privé n’ont pas satisfait toutes les commandes reçues.

L’enquête de l’ONS a révélé en revanche certaines contraintes dans les deux secteurs. Il s’agit entre autres des problèmes d’approvisionnement et du transport. Le bilan de l’Office montre que le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée pour 30% dans le secteur et 10% chez le privé. Une situation qui a engendré des ruptures de stocks, 12% dans le public et 15% chez le privé, causant des arrêts de travail allant jusqu’à 30 jours. S’agissant du transport, plus de 36% des industriels publics et près de 5% du ceux du privé ont rencontré des problèmes de transport des produits.

Si l’activité a enregistré une croissance, qu’en est-il du volet recrutement ? Selon l’enquête de l’ONS, au 4e trimestre de 2014, les effectifs ont baissé dans le secteur public, à cause du départ à la retraite du personnel qui n’a pas été renouvelé. Cependant, les effectifs ont connu une augmentation dans le privé suite à l’amélioration des conditions de production et de la hausse du volume des commandes.

En termes de la qualification des travailleurs, l’écart est criard entre le secteur public et le privé. Dans ce sens, le niveau de qualification est jugé « insuffisant » auprès de 55% des chefs d’entreprises publiques et près de 30% auprès des patrons privés. Toutefois, 70% des premiers et près de 50% des seconds ont affirmé avoir trouvé des difficultés à recruter du personnel, notamment d’encadrement et de maîtrise.

Mahmoud Chaal