«Les hôtels étatiques, dont celui des Zianides de Tlemcen, ne seront ni à vendre ni à privatiser»
La tutelle ambitionne d’apporter de grands changements dans le secteur qui emploie 420.000 personnes.
L’Etat ne semble plus vouloir se désengager dans la gestion directe des établissements hôteliers relevant du secteur public. Une telle vision a été confirmée jeudi par le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Hadj Said Mohamed Lamine, qui a déclaré que «les hôtels étatiques, dont celui des Zianides de Tlemcen, ne seront ni à vendre ni à privatiser».
Bien au contraire, le département du tourisme prend les choses en main en passant à leur réhabilitation dans le cadre d’un plan de redressement qui a été établi, la finalité étant de relancer le secteur en lui donnant une nouvelle dynamique. «Un montant de 70 milliards de dinars a été dégagé aux fins de restaurer 63 établissements hôteliers», a expliqué Hadj Said Mohamed Lamine ajoutant que «12 milliards de dinars sont dédiés aux stations thermales». En dépit du mal qui caractérise le tourisme, la tutelle ambitionne d’apporter de grands changements dans le secteur qui emploie 420.000 personnes dont 20 000 employés exerçant dans le pôle touristique du nord-ouest du pays. Le ton est donc donné davantage à la consolidation du parc hôtelier algérien. Le secrétaire d’Etat a, dans ce chapitre, annoncé que «l’Algérie va renforcer l’investissement». Et d’ajouter que «nous sommes en train de booster le tourisme». Toute la problématique est là, étant donné que l’Algérie s’est retrouvée dans l’incapacité totale quant à canaliser, tout en les capitalisant, plusieurs milliers de touristes qui optent pour d’autres destinations comme la Tunisie, Dubaï, l’Espagne, la Turquie. «Ces touristes qui prennent d’autres destinations ne trouvaient rien ici (Algérie NDLR)», a expliqué Hadj Said Mohamed Lamine. Un tel aveu est révélateur de l’abandon auquel a été voué le secteur pendant de longues années malgré les tentatives timides pour traiter un secteur sérieusement malade. Quelques investisseurs privés ont pris l’initiative. Faute de moyens humains qualifiés, le résultat a été quelque peu décevant. Aussi, la même confession porte dans ses dimensions la remise en cause, même s’il ne l’a pas prononcée ouvertement, de toute la gestion du secteur, à commencer par la formation d’un personnel qualifié dont des managers, le rôle très faible joué par les agences de voyages et des offices. La construction des nouvelles infrastructures passe par l’observation d’une pléïade de mesures dont la protection de l’environnement. Dans ce registre, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme a, dans les réserves qu’il a émises lors de l’exposition de l’étude d’un nouveau projet, stoppé la politique de l’expansionnisme touristique dans le site vierge situé dans la partie est de la ville d’Oran et très précisément dans le lieudit Ain Franine. «Ne bétonnez pas ce site», a-t-il recommandé. A Oran, le complexe des Andalouses est passé au tourisme réceptif et ce, dans le cadre d’une étroite collaboration avec la compagnie Air Algérie et l’opérateur touristique français Select-Tours. Celui-ci se charge de ramener les touristes européens, Air Algérie les transporte vers la destination Algérie et aux Andalouses de leur proposer une gamme de prestations et de services pour un tarif raisonnable. «La facture globale d’un séjour d’une semaine, tout frais compris, ne dépasse pas 300 euros», a affirmé le directeur général du complexe, M.Bahlouli, ajoutant que «l’opération prendra effet et durera 3 mois à partir du mois de mai de l’année en cours et durera trois mois».