Selon le président de leur syndicat, Les magistrats réclament une hausse des indemnités

Selon le président de leur syndicat, Les magistrats réclament une hausse des indemnités
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« Celui qui a adopté la corruption comme mode de vie, il continuera à la pratiquer même s’il est rémunéré à un milliard de centimes.

Les gens sont devenus trop matérialistes ». Ce sont là les propos du président du Syndicat national des magistrats (SNM) ».



Pour autant, Djamel Aïdouni ne généralise pas ce phénomène à toute la corporation des magistrats. « Il y en a qui sont intègres et exercent leur métier en toute conscience et professionnalisme », indique-t-il. Le président du SNM a plaidé, ce matin sur les ondes de la radio nationale, pour l’augmentation des primes et indemnités et magistrats, justement pour les prémunir de toute pression ou tentation. « Tous les secteurs ont bénéficié des augmentations de salaires en 2010 et 2011, excepté le corps de la magistrature. C’est peut-être parce que nous n’avons pas occupé la rue et fait des grèves », précise-t-il tout en indiquant que les magistrats ne sont pas considérés comme des cadres de l’Etat.

Abordant la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics de manière générale, l’hôte de la radio a demandé la révision de la loi y afférente promulguée en février 2006. « On ne peut pas condamner de la même manière celui qui a détourné 1 milliard de centimes et celui qui en a détourné 20. Il faut revenir à l’ancienne disposition du code pénal », a indiqué Djamel Aïdouni. En plus clair, le président du syndicat des magistrats propose la réhabilitation de l’article 119 bis du code pénal qui a été abrogé et remplacé par les articles 26 et 26 dans la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.

LG Algérie

Sur un autre plan, M. Aïdouni a quelque part confirmé les propos d’un ancien membre de la commission nationale de réforme de la justice qui a affirmé que les candidats pour les études de magistrature réussissent le concours avec moins de 10/20 de moyenne. Le président du syndicat des magistrats a justifié cette notation par le fait qu’à l’poque, c’est-à-dire en 2004, l’appareil judiciaire manquait terriblement de magistrats. « Il n’y en avait 2.400 et le gouvernement voulait en former jusqu’à 400 par an pour combler la carence. »

Il a également reconnu que la formation des magistrats est beaucoup plus théorique que pratique et plaidé pour que les jeunes formés fassent leur stage sur le terrain, c’est-à-dire dans les tribunaux aux côtés de magistrats chevronnés pour s’imprégner du domaine et voir comment se traitent les affaires.

Faouzia Ababsa