Ghania Oukazi

C’est, a-t-il dit dans sa rencontre avec la presse dans le salon de l’aéroport de Hassi Messaoud, «beaucoup d’argent en plus et aussi un engagement de l’Algérie dans la COP 21». Mais à ce sujet, le P-DG de Sonatrach reconnaît que «l’Algérie ne fait pas assez de lobbying ( ), pourtant nous participons dans les organisations internationales et nous payons notre quote-part, mais il n’y a pas de retour d’investissements.» Il fera savoir qu’ «on va continuer à développer le solaire avec ENI pour produire 300 MGW, dans les deux prochaines années, on aura à développer 2,5 GW.» L’impact de cette production sur le prix de l’électricité ? «Le coût n’est pas le problème de Sonatrach mais celui du gouvernement,» dit-il. Produire du photovoltaïque permettra, indique-t-il «de vendre l’essence moins cher.» Ce sont, selon lui «quelques entreprises dans le monde qui en fabriquent les équipements, nous, on n’est pas encore à ce stade.» Et augmenter les capacités de raffinage, c’est, dit-il encore, « augmenter les devises du pays.» Il note que «toutes les grandes entreprises de pétrole et de gaz, dans le monde, se mettent à l’électricité parce qu’elle est facile à transporter, il faudrait qu’on s’y mette.» Il est convaincu qu’«on va être, directement, producteur d’électricité, c’est important si on arrive à développer le réseau inter- méditerranéen pour exporter notre énergie vers le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, il faut aussi voir avec l’Europe du Nord.»
Tout en espérant que «les prix arrêtent leur yoyo», le P-DG indiquera, par ailleurs, que pour palier à la chute du prix du baril de pétrole, «on a signé avec Eni, pour produire, d’ici à août prochain, 55.000 barils par jour équivalant pétrole». Il notera que « nous avons les installations qu’il faut mais elles ne fonctionnent pas à 100%.» Il estime, d’ailleurs, que «si on n’arrive pas à produire 55.000 barils, c’est qu’on ne fait pas notre travail convenablement.» A la fin de l’année 2019, Ould Kaddour prévoit une production de «100.000 à 120.000 barils/jour.» Il est persuadé qu’ «il faut généraliser la rentabilisation de toutes nos installations pour pouvoir développer des niches importantes de production.» Avec ça, selon lui, «la production en 2019 ne sera pas la plus importante, on table sur 2020, 2025.» Il veut, souligne-t-il «développer nos capacités de production, axer nos efforts avec d’autres partenaires sur l’exploration parce que l’Algérie est un pays qui est mal exploré.» Il indique qu’ «on est en train de travailler avec plusieurs ministères, plusieurs wilayas, plusieurs entreprises ( ), on est en business développement.»