« De nouvelles dispo sitions ont été pri ses, cette année, pour l’examen du baccalauréat », dont les épreuves ont débuté ce dimanche 2 juin, a annoncé, hier, depuis la wilaya de Ouargla, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, à la Chaîne 3.
En effet, interrogé sur ces nouvelles mesures prises par son département, le membre du gouvernement a indiqué que parmi ces dispositions nouvelles figurent notamment «l’ajout de 30 minutes supplémentaires aux candidats pour la réflexion et la lecture des sujets, l’ouverture de centres d’examens dans certains établissements hospitaliers, ou encore la proclamation des résultats par Internet, pour tous les examens et l’envoi des listes des candidats reçus aux examens par e-mail, à tous les établissements du pays ».
A propos du seuil des programmes enseignés durant l’année scolaire jusqu’au 2 mai dernier, le ministre de l’Education a expliqué que les «sujets d’examen sont accessibles et ne concerneront que la partie des programmes effectuée, estimée entre 86% et 96%» a-t-il souligné.
Ecartant toute éventualité de fuites de sujets, Abdelatif Baba Ahmed a indiqué que « l’Office national des examens et concours (Onec) a mis en place des mesures draconiennes; il serait, donc, inimaginable qu’on puisse avoir une fuite de sujets » a-t-il affirmé.
Interrogé sur la menace de boycott des centres d’examen brandie par certains enseignants, le ministre de l’Education nationale a expliqué la «menace est aujourd’hui levée après la satisfaction de certaines revendications des syndicats du secteur».
Refusant de livrer un taux de réussite préalable à l’examen du baccalauréat, Abdelatif Baba Ahmed a précisé que de «bons résultats sont possibles, surtout que l’année scolaire s’est déroulée dans de bonnes conditions».
Concernant les élèves qui ne décrochent pas leur ticket pour l’université avec une moyenne qui avoisine 10/20, le ministre de l’Education nationale a indiqué que son «département réfléchit à de nouvelles mesures pour réintroduire le rachat, dès le bac 2014, avec une possibilité aux candidats ayant obtenu une moyenne générale de 9,75 d’être repêchés, sur la base des fiches de synthèse et d’une marge qui sera fixée par des pédagogues», a-t-il souligné.
Sans donner de détail quant à son entrée en vigueur, Abdelatif Baba Ahmed a également indiqué qu’une «réflexion est également en cours dans son ministère pour introduire le bac probatoire, avec une partie du bac qui sera passée dès la 2ème année secondaire».
Estimant que les places pédagogiques disponibles dans les universités sont «nettement supérieures aux besoins exprimés par le secteur de l’Education», le ministre a expliqué que «l’ère des seuils préalablement fixés, quant au taux de réussite au bac, est révolue».
Au sujet des wilayas du Sud, Baba Ahmed a indiqué que les «conditions météorologiques qui prévalent en ce début juin ne sont pas pénalisantes pour les élèves, surtout que tous les centres d’examens du Sud et Grand Sud sont dotés de climatiseurs», a-t-il précisé.
«On n’avance pas dans cette direction», a sèchement répondu le ministre de l’Education nationale, en réponse à une question sur un «éventuel baccalauréat au rabais», qui sera offert aux candidats du Sud, une intention prêtée au gouvernement pour apaiser les mouvements sociaux qui secouent cette région du pays. Abordant le volet des corrections, Baba Ahmed a expliqué que «plus de 120.000 enseignants assurent la surveillance, 34.000 pour la correction et 30.000 observateurs».
Il a également affirmé la «volonté de son département d’aller vers une transparence totale, en permettant à l’ensemble des responsables, que ce soit à l’APN, au Sénat, aux journalistes, de visiter librement les centres des examens et les centres de correction ».
La proclamation des résultats, prévue vers le 5 juillet, l’orientation des candidats recalés, la construction en cours de 100 lycées, au niveau national, pour solutionner le problème de surcharge des classes, la préparation de la prochaine rentrée scolaire et des assises du secteur de l’Education prévues durant la première semaine de juillet, le bilan d’étape de la réforme scolaire et le changement des programmes et manuels qu’elle induit, et le rappel des enseignants retraités, dès l’année prochaine, ont été les autres points débattus par le premier responsable du secteur de l’Education nationale.
El-Houari Dilmi