L’Algérie est une puissance et un pays géant qui a “peur de son ombre” résume le “Financial Times” (FT) dans son édition de ce jeudi dans une longue analyse au plan politique et économique.
Le quotidien économique et financier britannique compare “les dirigeants du pays, sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika pour les 14 dernières années” à “un chauffeur saisissant les commandes au volant, les yeux fixés sur le rétroviseur, incapable de se concentrer sur les problèmes à venir. Ces problèmes sont notamment la montée des islamistes radicaux dans les pays voisins et une dépendance excessive des hydrocarbures”.
“L’Algérie est un des pays les plus riches et les plus puissants en Afrique. Mais il est réticent à utiliser ses importantes réserves pour en tirer des avantages économiques” poursuit encore FT dans son analyse.
“Les médias sont l’un des paradoxe” de l’Algérie qui “semble avoir toutes les apparences de la démocratie” écrit encore le même journal.
“La complexité en Algérie est l’identité des véritables décideurs”, selon FT qui s’appuie sur des constats établis par des politologues et militants algériens.
Financial Times consacre dans son dossier sur l’Algérie un long article à celui qui est qualifié de “superviseur” de tous les dossiers en Algérie, en l’occurrence le chef du Département du Renseignement et de la Sécurité(DRS), le général Mohamed Médiène dit “Toufik”. Il est “l’homme sans visage” écrit le journal.
“Son rôle dans la supervision des affaires de l’Algérie fait l’objet de débats dans le pays, qui se prépare pour les élections de l’année prochaine, qui pourrait voir le président de longue date Abdelaziz Bouteflika, 76 ans et apparemment fragile, passer le pouvoir à une nouvelle génération”, écrit encore FT.
Pour conclure son analyse sur l’Algérie, le journal britannique reprend les propos d’un responsable d’un quotidien algérien qui affirme que “l‘Algérie devient de plus en plus comme le Pakistan – un allié militaire de l’Occident dans la lutte contre le terrorisme, mais pas grand chose d’autre”.