C’est ce que révèle le docteur Mellouki Youssef lors d’une rencontre organisée depuis trois jours par l’Association des femmes algériennes pour le développement (AFAD) dont le thème débattu est la violence contre les femmes. Le docteur Mellouki, spécialiste en la matière, a donné des chiffres alarmants concernant ce phénomène qui prend des proportions graves dans notre société.
«Le service médico-légal de l’hôpital Ibn Rochd du CHU d’Annaba reçoit quotidiennement 5 cas de femmes victimes de violences conjugales», dira l’orateur, et il ajoutera : «Ces femmes sont de différents âges et vivent dans des conditions sociales des plus précaires». A l’occasion de cette rencontre, les médecins spécialistes ainsi que les juristes travaillent en concert pour mettre un terme à la violence notamment physique contre les femmes.
«Le service médico-légal a recensé 2269 cas d’agressions physiques contre des femmes, 80% des cas sont issus des régions de la wilaya d’Annaba et parfois de certaines communes de la wilaya voisine El Tarf et leur âge varie entre 18 et 30 ans», a ajouté le docteur Mellouki.
A l’issue de cette rencontre, les présents étaient unanimes pour dire qu’une politique de prise en charge réelle de ces femmes victimes de toutes sortes de violences nécessite la création d’une cellule d’écoute afin de dénoncer les auteurs qui seront réprimés par la loi, car les textes juridiques existent.
A. Ighil