Interviewé par le quotidien francophone El Watan, le directeur de l’ANEM, Mohamed Arrache a expliqué le processus de modernisation par lequel est passé son organisme « Depuis 2006, un processus de modernisation a été enclenché mais la concrétisation des actions de modernisations ont commencé à se faire valoir depuis 2011-2012 à travers la mise en place d’un nouveau système en cours d’utilisation pour faire le rapprochement entre l’offre de l’emploi et la demande en prenant en considération les conditions de l’employeur et les qualifications des demandeurs d’emploi. En 2015, on a un inclus, dans ce système, la Nomenclature algérienne des métiers et emplois (Name) : c’est le dictionnaire des métiers qui existent en Algérie auquel l’employeur doit se référer quand il exprime un besoin.
Aussi, nous sommes en phase d’achever un processus de modernisation comportant plusieurs actions : la mise en place du système d’information, la réalisation de la nomenclature, la mise en place d’un réseau Anem, le lancement imminent du nouveau site web et une batterie de services à distances qui seront offerts aux employeurs et demandeurs à partir de septembre. »
Par ailleurs, il explique que certains étudiants ne sont pas « employables », et qu’ils doivent nécessairement recourir à d’autres formations « Il y a des offres pour lesquelles on n’arrive pas à satisfaire le besoin notamment pour les métiers du BTPH (12% offres d’emplois pour les manœuvres). Pour ce qui est des demandes d’emploi, 10% veulent travailler dans le domaine de la sécurité. On constate que certains demandeurs refusent certains métiers pour motif de pénibilité, des conditions de travail et d’éloignement.
Il y a une autre catégorie universitaire difficile à insérer, à savoir les diplômes des sciences sociales. Pour ce faire, l’Anem entreprend des actions de reconversion : des conseillers maitrisent la cartographie de chaque wilaya pour proposer des reconversions pour les jeunes demandeurs d’emploi quand on n’a pas des offres d’emploi compatibles avec leurs profils. Le conseiller propose aux jeunes de faire des formations complémentaires notamment en langues étrangères ou informatique. »
Enfin, M.Arrache revient sur le dernier rapport publié par l’ONS concernant l’emploi « Les données de l’ONS et celles de l’Anem se rapprochent d’avantage ce qui démontre que le taux de pénétration de l’Anem est vraiment élevé. Les détails de cette enquête se rapprochent aussi. Pour ce qui est des demandes d’emploi des jeunes entre 16 et 24 ans, l’Anem enregistre 22,01 % et l’ONS 24,70%. Nous enregistrons respectivement 54,51% et 53,30% pour les demandeurs d’emploi sans diplôme, 21,26% et 24,10% pour les demandeurs d’emploi issus de la formation Professionnelle, 24,24% et 22,60% pour les demandeurs d’emploi issus de l’enseignement supérieur. A noter que dans l’étude de l’ONS, le mot « demandeur d’emploi » est remplacé par « chômeur ». »