Selon le directeur associé d’emploitic.com, site web de recrutement:«La faute est partagée»

Selon le directeur associé d’emploitic.com, site web de recrutement:«La faute est partagée»

Le directeur associé d’emploitic.com, Djaâfar Louaï, pense que les contraintes du recrutement en Algérie constituent un problème où la responsabilité des universités, des nouveaux diplômés et des chefs d’entreprise est liée. Pour lui, «la faute est partagée».

En premier lieu, notre interlocuteur estime que «l’université ne forme pas les étudiants aux nouvelles méthodes de travail et ne leur prodigue pas des stratégies d’insertion pour intégrer le marché de l’emploi, et ce, en cours ou à la fin de leur cursus», comme les stages à titre d’exemple.

Quant aux candidats nouvellement promus, «ils ne se donnent pas la peine de se perfectionner», juge-t-il. C’est pour dire qu’ils se contentent du strict minimum de la formation qu’ils ont obtenue.

Par ailleurs, lors de la recherche d’un emploi, ils doivent s’organiser. Il faudrait qu’ils fassent plus d’efforts pour la rédaction de leur CV et des lettres de motivation. «Le candidat doit mettre toutes les chances de son côté pour parvenir à être recruté», renchérit-il.

Concernant les entreprises, M. Djaâfar indique qu’«avec 70% de la population algérienne qui a moins de 30 ans, les entreprises doivent fournir plus d’efforts pour les intégrer dans le marché de l’emploi».

Chez emploitic.com, entre 200 et 400 CV sont déposés mensuellement. 600 demandes d’emploi obtiennent des réponses positives. Parmi les solutions préconisées par notre interlocuteur : la nécessité d’établir une passerelle de communication et d’entraide entre les entreprises et les universités.

Jusqu’à présent, ces dernières restent peu ouvertes et demeurent assez académiques en matière d’enseignement. Un pont de partenariat entre les entreprises et les universités augmenterait les chances d’intégration des jeunes diplômés dans le marché de l’emploi.

M. B.