Selon le DG des archives nationales : La guerre de Libération nationale a révolutionné la pensée arabe

Selon le DG des archives nationales : La guerre de Libération nationale a révolutionné la pensée arabe

La guerre menée par l’Algérie pour sa libération a créé «une révolution dans la pensée arabe», a estimé hier lors d’une rencontre à Constantine le directeur général des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi.

«La Révolution algérienne a fait bouger la conscience arabe, a mobilisé les Arabes et ouvert des voies de réflexion pour tous les intellectuels», a ajouté M. Chikhi au cours d’une conférence sur «L’appui des intellectuels et de la presse arabes à la Révolution algérienne», organisée à la salle de conférences du musée du Moudjahid par l’association nationale «Machaâl Ech-Chahid». Le directeur général des Archives nationales a également indiqué que la Révolution  algérienne a créé «une dynamique politique et culturelle sans égale sur la scène arabe qui a vu écrivains, journalistes, musiciens, poètes et politiciens s’exprimer et éclairer l’opinion publique arabe et internationale».

Le conférencier, soutenant qu’une élite algérienne arabophone, dont Redha Houhou et cheikh Tahar El Djazaïri, a figuré parmi «les éclaireurs» de la cause algérienne auprès du monde arabe, a affirmé que le compositeur égyptien Mohamed Fawzi s’était «battu» pour écrire la partition musicale de l’hymne national «Qassaman».

M. Chikhi, qui a également rappelé que la cause algérienne a «réellement réuni les Arabes», a appelé à orienter les recherches universitaires vers les apports de la Révolution algérienne pour la littérature, la presse et la formation de l’opinion publique arabe.

De son côté, l’universitaire Abdelaziz Zeghidi a affirmé que les pays du Hedjaz (région ouest de la péninsule arabique, ndlr) étaient «un véritable refuge» pour beaucoup d’Algériens qui y allaient pour étudier, mais aussi, a-t-il soutenu, pour «éclairer sur la vie que menaient les Algériens sous le joug colonial».

Citant Fodil El Ouartilani et Bachir El Ibrahimi parmi la vague des érudits algériens qui ont plaidé la cause algérienne dans le monde arabe, le conférencier a affirmé que l’œuvre de ces penseurs a créé des «liens solides» entre l’Algérie et le monde arabe.

M. Zeghidi a également rappelé qu’au lendemain du déclenchement de la guerre de Libération nationale, des passages de la déclaration de Novembre ont été repris sur les ondes de la radio Sawt Al Arab qui émettait depuis le Caire (Egypte), et par des quotidiens tunisiens, marocains et des pays du Golfe. «Les opérations héroïques et intrépides des moudjahidine ont été largement répercutées et commentées en termes élogieux», a également souligné cet universitaire.

Au cours de cette rencontre inscrite dans le cadre de la célébration de la Journée nationale du chahid (18 février), l’ex-recteur de l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, Abdallah Boukhelkhal, a été honoré.

Dans son allocution prononcée à l’occasion de cet hommage, le président de l’association Maâchal Ech-Chahid, Mohamed Abbad, a souligné que l’association a tenu à honorer un universitaire qui a énormément contribué à la préservation de la mémoire collective.