L’Institut algérien de propriété industrielle (INAPI) a reçu de janvier au mois d’octobre dernier 780 demandes de brevets d’invention dont 80 émanent d’inventeurs algériens.
L’INAPI enregistre de plus en plus de demande pour l’enregistrement de brevets d’invention. Dans une déclaration à L’Éconews, en marge de la 4ème édition du Salon national de l’Innovation qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger, le Directeur général de cette institution, Abdelhafid Belmehdi a indiqué qu’« au mois d’octobre dernier, 780 demandes d’enregistrement de brevet d’invention ont été déposées au niveau de l’INAPI».
Questionné sur l’identité des demandeurs, ce responsable qui se réjouit de l’intérêt que portent les inventeurs et chercheurs pour la protection de leurs réalisations dira que « 80 demandeurs sont des chercheurs ou des entreprises algériennes, tandis que les 700 autres demandes émanent des entreprises étrangères ».
Interrogé sur le fait que le nombre des demandes des entreprises étrangères est plus important que celles des entreprises algériennes, le DG de cet institut placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie et des Mines a fait savoir que « la proportion est respectée», rappelant que ces 700 demandes représentent des entreprises dites étrangères de plusieurs nationalités (européennes, asiatiques, arabes etc).
Interpellé sur les procédures d’enregistrement des brevets jugées contraignantes par certains inventeurs et chercheurs, M. Belmehdi bat en brèche ce constat. « Nous maintenons les mêmes tarifs depuis 2007. C’est-à-dire 15.000 DA pour protéger une invention durant 10 ans », s’est-il défendu.
Par ailleurs, la 4eme édition du Salon national de l’Innovation inaugurée ce matin par la secrétaire générale du ministère de l’Industrie et des mines, Rabéa Kherfi, enregistre « une participation de plus en plus importante aussi bien en termes de nombre qu’en termes de la qualité des produits exposés. L’on citera, à titre d’exemple, l’ingénieur Oussama Fouad qui a inventé un vélo producteur d’énergie à partir d’un panneau photovoltaïque qui s’oriente de manière automatique en fonction de la position du soleil.
Le secteur du cosmétique également a été présent dans cette manifestation à travers deux laboratoires, l’un algérien et l’autre une société mixte algéro-italienne. Barbara Pharm a mis au point une crème cicatrisante 100% bio. « Cette crème est une innovation purement algérienne. C’est une crème réparatrice à effet presque immédiat », affirme, Barbara Abdellah, le P-dg de ce laboratoire. On notera également la présence d’une société mixte fondée par le l’enseigne italienne Andrea Dotti et la marque Ghalia qui ont mis au point de nouveaux procédés pour la production de produits de beauté Bio, la création de nouveaux parfums et de nouvelles références.
Mahmoud Chaal