Le régime des retraites en Algérie n’a pas changé, et ne changera pas, au moins ’dans les prochaines années », a laissé entendre, hier mardi, à la radio nationale, le directeur général de la Caisse nationale des retraites, Slimane Mellouka
Il a confirmé que pour le moment, l’âge de départ à la retraite (60 ans) n’a pas changé, ainsi que les autres formes de retraites (anticipée ou proportionnelle), des suites de la crise économique. ’Pour le moment, il n’y a rien de nouveau sur l’âge de départ à la retraite », a-t-il précisé, relevant que ’les autres formes de départ en retraite ne sont pas également touchées, comme la proportionnelle ou anticipée ». M. Mellouka répondait à la question de savoir si le régime de départ en retraite a changé, du fait des difficultés financières actuelles.
Et, sur cette question, il a cependant expliqué que ’ nous veillons à la pérennité du système, et quotidiennement à ce que le retraité bénéficie de sa pension ». Il ajoute que ’toutes les mesures seront prises pour que les retraités puissent bénéficier de leur retraite », avant d’affirmer que ’je tiens à rassurer que les acquis de ces personnes ne seront jamais remis en cause. Il faut juste maintenir l’équilibre entre le nombre de retraités et le nombre de cotisants ». D’autant que le nombre de cotisants actuellement est de 7 millions d’actifs.
Il assure que « nous sommes dans un espace où il y a une assurance sur ce système, et il faut justement assurer à long terme la pérennité de ce système ». Pour assurer justement les grands équilibres financiers de la CNR, il a souligné qu’ « on prévoit d’assurer des dispositifs supplémentaires par des taxes, dont celle sur l’environnement », ainsi que la récente hausse du taux de cotisations des salariés, qui est passé de 17% à 18%. La CNR gère, selon M. Mellouka, ’ environ 2,7 millions de bénéficiaires de retraites et pensions diverses ».
Il y a d’abord ’1,7 million de retraités au sens propre du terme, et 1 million de pensions » diverses. ’On verse mensuellement plus de 70 milliards de dinars de pensions », indique encore M. Mellouka, qui a mis en évidence la modernisation de la Caisse, et surtout, son informatisation, pour justement mettre un terme à la bureaucratie et faciliter les relations de la CNR avec ses clients.
Et, ’à partir du 1er novembre, et sur instruction du 1er ministre, on ne va plus demander les extraits de mariage, de naissance ou l’acte de décès aux citoyens, car on va s’adresser directement aux structures concernées, via le réseau informatisé, des APC ». Quant à la revalorisation annuelle des retraites, le DG de la CNR a expliqué qu’elle apporte ’ un avantage par rapport à ce qui est donné.
On a des retraites minimum égales au moins au SNMG, sinon réajustées par rapport au salaire minimum ». Enfin, il a indiqué qu’en principe, le mandat électronique, envoyé par poste aux retraités, est supprimé, même si dans la réalité, il existe encore dans des régions éloignées ou enclavées, et même à Alger. La possibilité donnée aux retraités de percevoir leur pension via le canal bancaire est une mesure prise pour améliorer les prestations de la CNR, a-t-il encore relevé.