La polémique autour d’un possible retour du système de rachat au bac, refait surface. La déclaration du ministre selon laquelle, la tutelle serait en discussion avec les pédagogues pour une éventuelle reconduction de ce système à partir de l’année prochaine, excite plus d’un. Il y a d’abord les candidats au Bac session 2013, qui veulent en profiter et une voix syndicale qui tente de promouvoir sa vision des choses, en l’occurrence le Conseil des lycées d’Algérie (CLA).
Le CLA propose, par la voix de son porte-parole, Bachir Hakem, deux formules pour le calcul de la moyenne finale du baccalauréat. Il dira via un communiqué, que tout le monde s’accorde sur le fait que le Bac a « perdu de son charme et que les forts pourcentages et les satisfactions des ministres de l’Education qui ont donné au résultat de l’examen un aspect politique, n’ont convaincu personne, car pour pouvoir afficher ces résultats, on a dû avoir recours à l’annulation de véritables délibérations et à la création de centres régionaux de rassemblement des résultats des candidats par ordinateurs, sans tenir compte de l’aspect humain et réel de l’examen dans la transparence », il jugera le recours à cette batterie de « mesures » anti-pédagogiques.
Celle qui concerne notamment le choix entre le sujet et le seuil du programme, précise-il, ajoutant que « les candidats sautaient carrément le troisième trimestre ce qui donnait un baccalauréat au rabais et à une montée de la violence dans les établissements ». Et pour le chargé à la communication au sein du CLA, mettre un terme à cela passe inévitablement par la « réactivation » du fameux « rachat » à même, soutiendra-t-il, de sauver cet examen et lui rendre son intérêt et sa crédibilité. Un rachat pas comme l’entendent certains, avec deux formules proposées dont la plus avantageuse pour l’élève à retenir.
La première moyenne arithmétique ne tient compte que des résultats obtenus lors des épreuves écrites, pratiques et appliquées du baccalauréat, c’est-à-dire qu’elle sera égale au ratio du total des notes du baccalauréat dans les différentes matières, sur le total des coefficients qui leur sont affectés. Dans la seconde formule de calcul de la moyenne finale du baccalauréat, on tiendra compte en même temps des résultats obtenus au baccalauréat et de la moyenne générale au cours de l’année scolaire. Dans ce cas, la première composante sera affectée du coefficient trois pour la moyenne du baccalauréat (75 % de la moyenne) et la seconde du coefficient un pour la moyenne générale de l’année scolaire (25 % de la moyenne finale du baccalauréat).

La seconde formule ne sera appliquée que pour les candidats ayant eu un parcours scolaire au lycée, sans problème disciplinaire. Dans tous les cas de figure, il sera tenu en compte de la meilleure moyenne obtenue par le candidat, lors des délibérations.
Pour ce qui est des candidats libres, la moyenne finale au baccalauréat sera calculée sur la base de leurs notes obtenues aux épreuves du baccalauréat uniquement, du fait, bien sûr, qu’ils n’aient pas suivi de scolarité normale dans l’un des établissements d’enseignement secondaire, publics ou privés. Une fois ces calculs établis pour l’ensemble des candidats, toutes catégories confondues, l’administration déclarera admis tout candidat justifiant d’une moyenne finale égale ou supérieure à 10/20.
Les délibérations doivent se produire dans les centres de correction avec des jurys composés de correcteurs. Les résultats doivent être affichés le jour des délibérations dans le centre de correction pour redonner au baccalauréat son charme d’antan en toute transparence. Cette méthode obligera l’élève à étudier durant toute l’année et à faire attention à la discipline dans le cas contraire, il ne pourra pas profiter du rachat. Le choix du sujet doit automatiquement être enlevé pour ne pas perturber les élèves.
Par Rebiha Akriche