Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), fait un constat critique de la rentrée scolaire 2015-2016. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de son conseil national rendue publique hier, le CLA indique que contrairement aux bons discours, la rentrée scolaire 2015-2016 s’est déroulée dans un climat tendu marqué par la multiplication de problèmes.
«P rès de deux mois après la rentrée scolaire, les cours ne sont toujours pas dispensés dans la majorité des établissements scolaire», s’alarme le syndicat.
Ce retard est dû, selon la même source, au manque de personnel dans les établissements scolaires. Le manque touche, les enseignants, les adjoints de l’éducation, les ouvriers professionnels et même le staff administratif. «Cette situation anormale, crée un climat s’insécurité et a favorisé la violence», déplore le CLA qui constate également un retard dans la livraison de plusieurs infrastructures éducatives.
«La non-réception des projets destinés au secteur de l’éducation a provoqué des surcharges et de l’anarchie », indique la même source. A ce phénomène s’ajoute le refus de réintégrer 300 000 exclus de l’école le mois de juin dernier. Pour l’organisation syndicale de Idir Achour, il est injuste de jeter autant d’élèves dans les rues sans avenir, sans soutien et sans encadrement.
Evoquant les concours de recrutement des enseignants, organisés par les directions de l’éducation dans les wilayas, le CLA déplore, le non-lieu des recours déposés par ceux qui s’estiment lésés par les commissions d’études de choix de candidatures. Toujours sur les recrutements, la Conseil des lycées d’Algérie se dit révolté par la décision de la tutelle de ne pas renouveler les contrats aux enseignants contractuels. Pis encore, le CLA s’indigne de la sortie de la tutelle ayant décidé de remplacer ces derniers par d’autres contractuels. Toujours sur les contractuels, le syndicat réclame le versement de la prime de rendement pour cette catégorie.
Sur un autre chapitre, le CLA affirme que des contacts sont en cours avec d’autres organisations syndicales en vue de sortir avec une décision commune sur les travaux de la prochaines réunion de la tripartite qui aura lieu le 14 du mois en cours à Biskra. Un rendez-vous auquel les syndicats autonomes n’y sont pas conviés. Seule la Centrale syndicale est reconnue par les pouvoirs publics comme partenaire social. Chose qui fait toujours révolter les syndicats autonomes qui réclament l’équité et un traitement égal.
