Selon le centre de recherches en terrorisme (CAERT), 35% des enlèvements se font en Afrique

Selon le centre de recherches en terrorisme (CAERT), 35% des enlèvements se font en Afrique

En 2013, 35% des enlèvements commis par les groupes terroristes dans le but de soutirer de l’argent afin de financer leurs actions étaient enregistré en Afrique. C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui le directeur général du Centre africain des études et recherches en terrorisme (CAERT), dont le siège se trouve à Alger.

Pour lutter contre ce phénomène et assécher les sources de financement du terrorisme qui recoure aux kidnappings aux fins de renflouer leurs caisses et faire régner la terreur, le directeur du Caert a plaidé pour l’activation du mémorandum d’Alger.

L’intervenant a affirmé que la prédominance de ces actes se situe en Afrique, et particulièrement dans la région du Sahel. Surtout depuis le démembrement des branches d’El Qaïda, contraintes de chercher leurs propres sources de financement.

«Appelées à s’adapter à leurs propres besoins, ces branches sont armées en équipements sophistiqués si bien que les polices locales ne sont plus en mesure de les combattre », a notamment affirmé Francisco José Madeira, à juste titre d’ailleurs.

Une situation qui s’est exacerbées depuis l’avènement du supposé « printemps arabe » qui a abouti à une véritable déferlante de groupes terroristes. Notamment en Libye, dont le gouvernement peine à reprendre le contrôle des ports et des centres pétroliers qui sont aux mains de groupes terroristes.

Pour le directeur général du Caert, le développement des actes d’enlèvement en Afrique, s’explique par l’absence des infrastructures ainsi que des moyens humains et financiers, « la propension élevée de la corruption et de la criminalité, mais aussi le déséquilibre en matière de distribution des ressources et l’instabilité politique».

L’orateur a également plaidé pour la mise en place d’un arsenal juridique national dissuasif, en plus de l’application de mécanismes internationaux adoptés à cet effet, dont le mémorandum d’Alger.

Un mémorandum que le conseil de sécurité a repris à son compte par le biais de l’adoption d’une résolution, à la fin du mois dernier et par laquelle il exhorte les pays à cesser le versement de rançons pour obtenir la libération des otages.

Mais que peut valoir cette résolution devant les réticences des pays concernés, dont le seul but, au demeurant électoraliste est de voir leurs ressortissants libérés à n’importe quel pris. Pourvu que la population ne déverse pas son venin sur le pouvoir. Quitte à démentir le versement de la rançon à la communauté internationale. Mais personne n’est dupe.

Il faut rappeler qu’en faisant référence au mémorandum d’Alger, le conseil de sécurité n’a à aucun moment criminalisé le versement des rançons, comme demandé par l’Algérie. Cela reste donc un vœu pieux pour l’ONU.

F. Ababsa