Selon le cabinet Oxford business Group, La hausse des dépenses publiques provoquera une importante inflation en Algérie

Selon le cabinet Oxford business Group, La hausse des dépenses publiques provoquera une importante inflation en Algérie

Le cabinet d’études britannique Oxford Business Group a relevé hier dans un rapport consacré à l’Algérie,

la hausse des dépenses publiques à la lumière du projet de loi de finances complémentaire 2011. Le gouvernement a adopté une loi prévoyant une augmentation des dépenses de 25 % dans le budget 2011.

Selon le cabinet britannique, les dépenses supplémentaires seront préoccupantes en termes d’inflation et de déficit budgétaire. Le projet de loi de finances complémentaire (LFC) comprend différentes mesures visant à maintenir le prix des produits de base à un niveau abordable, à embaucher davantage de fonctionnaires et à augmenter les salaires de ces derniers, à stimuler l’activité économique dans les régions prioritaires du pays et dans le secteur des petites et moyennes entreprises (PME),

à réduire le chômage grâce à des programmes de formation et à améliorer les infrastructures du pays et l’octroi de logements. Cette année, le budget a été modifié plus tôt qu’à l’accoutumée, a relevé encore le bureau d’études. Les manifestations et le mécontentement exprimés dernièrement par la population face à la situation socioéconomique du pays seraient les principales motivations.

La LFC prévoit de porter les dépenses de 6600 à 8300 milliards de dinars. A la suite de cette augmentation, les dépenses publiques représenteront au total 70% du PIB, ajoute la même source. L’Etat prévoit de consacrer une bonne partie de ces fonds supplémentaires à l’augmentation des subventions sur les produits de base, tels que l’huile de cuisine, le sucre et le blé, afin d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.

En vertu de la LFC, les subventions sur ce type de produits seront portées à 271 milliards de dinars (2.6 milliards d’euros), soit une augmentation de 170% par rapport à 2010. La loi prévoit également des exemptions de taxes sur les importations et la TVA pour l’huile de cuisine et le sucre, afin que les prix de ces denrées soient plus abordables.

Les fonds supplémentaires permettront également de financer l’augmentation des salaires accordée aux fonctionnaires et de couvrir les coûts occasionnés par le recrutement de 60 000 fonctionnaires supplémentaires cette année. Cette hausse des dépenses, conjuguée à une réduction des recettes publiques due à divers allègements fiscaux, portera le déficit fiscal nominal annoncé dans le budget à 33.9%. Selon le bureau d’études britannique, les dépenses prévues ne seront pas viables.

L’injection d’une telle somme dans l’économie par le biais d’augmentation des salaires et d’autres programmes de dépenses comporte également un risque potentiel moins illusoire, à savoir l’inflation. La hausse des prix du blé sur le marché international peut avoir un effet sur l’Algérie, considérée comme le septième importateur mondial de blé.

Par Farouk B