Selon l’association des parents d’élèves : Le vaccin contre la rubéole revient dans les écoles

Selon l’association des parents d’élèves : Le vaccin contre la rubéole revient dans les écoles

Le président de l’association des parents d’élèves, Ahmed Khaled, a affirmé qu’aucun intellectuel ni pédagogue spécialisé n’ont émis jusqu’à l’heure actuelle une critique qu’elle soit positive ou négative, sur le contenu des manuels scolaires de 2ème génération.

Mis à part, dit-il, les avis de certains inspecteurs à la retraite, aucun spécialiste en pédagogie n’a apporté des précisions, des remarques ou a relevé des anomalies ou des insuffisances dans le nouveau programme. Par contre, la suppression de la «basmalah» des premières pages de certains livres du cycle primaire «due à une erreur de frappe» a suscité une vive polémique à travers les médias et les réseaux sociaux.

Cette question, faut-il le rappeler, a fait réagir l’association des Oulémas algériens et des parlementaires et de vives critiques ont été adressées à la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit. Sans défendre directement la ministre de l’Education, Ahmed Khaled a affirmé que sur ordre de Nouria Benghebrit, le premier cours de la rentrée scolaire a été consacré à la Basmalah.

Pour l’invité du Forum d’El Moudjahid, Ahmed Khaled, il y a eu beaucoup de polémiques durant cette rentrée scolaire, entre autres la Basmalah et la supposée note portant interdiction du port du niqab en au sein des établissements scolaires, «des débats controversés qui servent beaucoup plus les campagnes électorales que le volet pédagogique», dira-t-il.

Et ce, au détriment des véritables problèmes auxquels se trouve confrontée l’école algérienne, regrette-t-il. Il a cité entre autres, le problème de la surcharge des classes qui n’est toujours pas réglé. Bien que le taux de la surcharge ait connu une certaine diminution, le problème persiste avec un taux de 5,75%.

Ahmed Khaled a salué dans ce sens la levée du gel des financements pour le secteur de l’Education nationale et la relance des projets en berne dans le secteur par le président de la République, afin de remédier à cette situation notamment dans les nouvelles cités. Le président de la l’association relativise, tout de même, en affirmant que le taux de surcharge dans les classes en Algérie est tolérable, puisque il n’est pas général et il est moins important par rapport aux taux de surcharge enregistrés dans certains pays arabes, «il est à 13% en Jordanie, au Liban et au Maroc», lancera-t-il.

Certaines classes comptent entre 50 et 56 élèves dans certaines localités, alors que la norme, pour ne pas dire l’idéal, est de 25 élèves par classe, rappelle-t-on.

Le président de l’association des parents d’élèves a relevé également le récurrent problème de manque d’enseignants dans l’éducation. Malgré les efforts consentis par le secteur, afin de pallier le départ massif en retraite des enseignants, en recrutant un contingent 41.000 nouveaux enseignants, durant cette année 2017-2018, il se trouve que certains n’ont pas rejoint leurs postes. Il s’agit généralement de femmes qui ne se désistent pas et refusent de rejoindre leurs postes, en déposant des congés de maladie. La ministre de l’Education avait affirmé que 4.216 enseignants n’ont pas rejoint leurs postes pour des raisons multiples.

Ahmed Khaled n’a pas omis de revenir sur le flagrant dysfonctionnement dans la distribution des livres scolaires cette rentrée. Il affirme qu’aujourd’hui, le département de Nouria Benghebrit est arrivé à cerner la situation en barrant la route aux spéculateurs et aux libraires qui vendaient les livres de 15 à 30% plus chers.

Comment lutter contre la violence au sein et aux portes de l’école ?

Interrogé sur le cas du collégien qui a été tué devant l’entrée du CEM Ahmed Zeid dans le quartier d’El Alia, avant-hier à Biskra, Ahmed Khaled a évoqué la nécessité d’installer les caméras de surveillance. Il revient pour dire qu’un projet d’installation de caméras de surveillance dans le périmètre des établissements scolaires pour détecter tout mouvement suspect et protéger les écoliers des groupes de délinquants et autres, a été proposé dans le cadre de concertations avec le ministère de l’Education nationale. «On attend son application» dit-il.

Il a également exigé, au nom des parents d’élèves, le renforcement aux abords des établissements scolaires, des patrouilles mobiles de policiers ou de gendarmes pour chasser les délinquants qui préfèrent, a priori, se regrouper près des écoles, collèges et lycées.

Sur un autre volet, le président de l’association des parents d’élèves a suggéré la formation de l’ensemble du personnel des établissements scolaires, notamment les agents de sécurité, qui sont employés sans aucune qualification.

Ahmed Khaled a, par ailleurs, annoncé que la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, qui a été lancée l’année passée, et qui a été boycottée et interrompue, malgré les assurances du ministère de la Santé, va être relancée pour l’année 2017-2018. Le président de l’association des parents d’élèves affirme que cette campagne de vaccination sera lancée à partir du mois de novembre prochain. «Une campagne de vaccination qui sera précédée d’une campagne de communication et d’information à grande échelle, pour éviter le scénario de l’année 2016-2017».

Refonte du bac : «le gouvernement ne s’est pas prononcé»

Pour l’heure, le gouvernement ne s’est pas prononcé sur les propositions présentées par l’association des parents d’élèves suite à une large concertation avec les syndicats, au sujet de la refonte du bac, dira Ahmed Khaled. Des propositions qui portent sur la réduction de la durée des épreuves à moins de cinq jours pour atténuer la pression psychologique que subissent les candidats et leurs familles. Il a été proposé, entre autres, l’organisation des examens des matières littéraires durant la deuxième année secondaire. Et le retour à la fiche de synthèse.

par M. Aziza