Selon l’ambassadeur Us à Alger, les USA suivent «avec intérêt» les évolutions des réformes

Selon l’ambassadeur Us à Alger, les USA suivent «avec intérêt» les évolutions des réformes

Le département d’Etat américain suit avec «intérêt» la progression des réformes politiques engagées par le pouvoir algérien au lendemain des émeutes de janvier dernier.

Aussi, les Etat-Unis d’Amérique souhaitent que ces réformes apporteront plus de «démocratie» et de «liberté» au peuple algérien. «Nous suivons avec un grand intérêt et avec beaucoup d’attention la progression des réformes décidées par l’Algérie.

Nous espérons qu’elles seront réussies», a indiqué M. Henry Encher, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Algérie, qui était, hier en visite de prospection au Centre de recherche en biotechnologie de Constantine (CRBT) où se sont déroulées les journées de formation sur la protection chimique et la sécurité de l’agent. Interpellé à sa sortie du centre par les presse afin de commenter la teneur et la portée des réformes politiques décidées par le président de la République en avril dernier et notamment la position des USA par rapport à ces dernières, M. Encher dira : «J’espère qu’elles apporteront plus de démocratie et qu’elles vont dans le sens des aspirations du peuple algérien.» Et d’ajouter dans la foulée «nous aspirons à ce que les choses changent. Qu’elles avancent carrément vers un système qui apporte de la liberté.» S’agissant de la coopération entre l’Algérie et les Etats-Unis en matière de lutte contre la menace d’El Qaïda ou encore, l’Aqmi, en particulier dans les pays nord-africains, M. Encher est affirmatif : «Ils sont dangereux. Et ils sont dangereux pour moult raisons.» Un jugement sans ambages, en effet d’un officiel qui a été durant plusieurs années le représentant de son pays dans la lutte contre le terrorisme en Afghanistan, berceau d’ailleurs de l’intégrisme taliban. Cette dangerosité, l’ambassadeur américain l’explique par le fait de l’étendue de l’espace (les pays du Sahel) où opèrent ces organisations terroristes comme l’organisation de Boukouharam ; l’inexistence de l’autorité gouvernementale dans certaines régions qui échappent totalement au contrôle des gouvernements. Et aussi par la circulation massive des armes dans la région. Cela étant, estime ce responsable, la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre le terrorisme, et ce, partant de la position et le rôle de l’Algérie en tant que pays leader en la matière, constitue une priorité. S’agissant de la liberté de culte en Algérie, classée dernièrement par une organisation américaine parmi les Etats oppressant les minorités religieuses, M. Encher, qui rendait visite à l’archevêque de Constantine s’est contenté de dire «ce qui a été dit est dit. Des discussions dans ce sens sont engagées périodiquement entre les deux gouvernements».

Farid B.