Les financements accordés par les banques algériennes devraient atteindre quelque 3 800 milliards de DA en 2011, a annoncé le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Aderrahmane Benkhalfa
«Le volume de financements et de crédits accordés (par les banques) qui a augmenté de 17% entre 2009-2010 et de 18% en 2011, devrait atteindre 3 800 milliards de DA début 2012, tous financements confondus», a indiqué jeudi M. Benkhalfa sur les ondes de la Radio nationale.
Pour les crédits octroyés aux ménages, ils sont en progression autour de 200 milliards répartis sur 12 produits, notamment en crédits immobiliers et ce, en fonction du rythme de l’offre, dira le même responsable ajoutant que pour l’instant le crédit à la consommation se limite à l’immobilier.
Concernant la réhabilitation des PME en difficulté, M. Benkhalfa a précisé qu’il existe près de 180 dossiers en cours de traitement en vue de bénéficier du mécanisme de rééchelonnement décidé par la tripartite.
Quelque 170 à 180 dossiers d’entreprises postulant au rééchelonnement sont actuellement en cours de traitement dont certaines ont en déjà bénéficié.
Pour lui, «c’est un segment important du tissu d’entreprises qui pourra rebondir grâce à l’allègement de la contrainte financière, avec comme objectif l’amélioration du management, le développement des performances et la diminution des coûts partagés entre les pouvoirs publics, les banques et les entreprises».
Ce dispositif est destiné à des entreprises en difficulté financière mais qui sont commercialement viables avec encore des perspectives de développement, explique-t-il, précisant que l’opération de recensement des ces entreprises sera clôturée en décembre prochain.
Les entreprises PME asphyxiées par le poids de l’endettement, pourront, grâce à un recouvrement de leurs charges par le Trésor pour une durée d’une à deux ans et une diminution des coûts des crédits bancaires, rebondir et améliorer le qualité de leurs produits.
Concernant le coût des intérêts bancaires appliqués aux PME, considérés comme élevés, M. Benkhalfa rappellera que «l’Algérie est l’un des rares pays où les crédits (taux d’intérêt) sont inférieurs à l’inflation», et que le rééchelonnement s’opérera sur un taux pivot autour de 6,5%, avec une bonification de 2% pour les investissements.
S’agissant de la création de banques spécialisées, notamment pour le financement de l’investissement, le responsable de l’ABEF a souligné que les banques algériennes ne peuvent opérer dans un seul secteur car le «risque encouru est trop important» en cas de crise dans ce secteur.
Il dira encore que «les métiers de financement des investissements et de capital investissement font actuellement l’objet de financement, de formation et d’organisation dans les banques, avec aussi pour objet le développement de la mission conseil aux entreprises».
Amina Z