Selon la Fédération des auto-écoles, Les permis de complaisance à l’origine de 20 % des accidents

Selon la Fédération des auto-écoles, Les permis de complaisance à l’origine de 20 % des accidents

L’option de candidature libre pour l’obtention du permis de conduire catégorie  » B  » serait à l’origine de 20 % des accidents de la route, a déclaré hier le président de la Fédération nationale des auto-écoles, Aoudia Ahmed Zine Eddine.

« Ces permis sont cédés par complaisance « , a dénoncé le propriétaire d’une auto-école, exerçant dans la wilaya de Boumerdès, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) à Alger. Dénonçant les critères d’approbation pour bénéficier de cette alternative qui, normalement, est soumise à des conditions bien déterminées, comme être encadré par un  » accompagnateur « . Outre la limitation des candidats, la conformité du véhicule à certaines règles, le respect du nombre de séances assimilées, mais surtout la désignation d’un réseau routier à fréquenter.

Mais c’est loin d’être le cas sur le terrain, ces normes sont occultées pour favoriser  » ceux qui y mettent le prix « . La plupart des candidats libres ayant eu droit à cette option, se sont vu frayer le chemin par  » des proches « , a-t-il encore évoqué. Le département des transports est mis sur la sellette.  »

Un simple dossier au ministère de tutelle, et un candidat libre nous ait imposé « , s’est-il indigné, avant d’avoir invité la presse à assister à des examens, afin de constater d’eux-mêmes l’anarchie qui y prévaut. Par ailleurs, les représentants des auto-écoles de plusieurs wilayas ont exposé les problèmes qui guettent leur secteur depuis la mise en vigueur du décret 110-12, le 14 mars 2012, portant, notamment, obligation de mettre en tête des auto-écoles des licenciés, afin de  » relever le niveau  » et lutter contre l’insécurité routière. L’échéance fixée pour l’application de ce décret touche à sa fin depuis avant-hier.

Donc, les établissements non conformes aux articles du décret en question, sont censés baisser rideaux. Mais une circulaire ministérielle leur est parvenue la fin du mois écoulée, faisant part de la prorogation du délai imparti, d’une durée d’une année, en raison de la lenteur de finalisation des arrêtés d’application. Et ce, afin de prendre en considération les nouveaux réajustements suggérés par les directions de transports des wilayas.

Parmi ses amendements, l’uniformisation des prix des permis de conduire, en vue de mettre toutes les auto-écoles au même pied d’égalité. Ainsi que la fluctuation des impôts exigés au propriétaires, établis selon le nombre de dossiers de candidats inscrits. A cet effet, ils demandent une réunion avec le Directeur Général des Impôts pour que seuls les dossiers  » consommés  » soient pris en considération. L’autre point noir du décret exécutif, fixant les conditions d’organisation des établissements d’enseignement de la conduite automobile, reste le cahier des charges dont les propositions sont en cours d’étude au ministère des transports.

La Fédération des auto-écoles trouvent inadmissible d’en être exclus, sachant qu’ils sont les premiers concernés. En guise de mots de clôture, ils réclament la suppression du certificat de résidence dans le dossier que doivent fournir les candidats, qualifiant cette exigence de  » bureaucratique « , empêchant ceux qui travaillent en dehors de leur wilaya de résidence de passer leur permis de conduire.

K. S.