Construire des infrastructures hôtelières et décliner des sites de destination, ne constituent pas les seuls volets qui contribueront à l’essor du secteur du tourisme en Algérie.
Laquelle connaît un retard criard dans le domaine, en dépit de la beauté du pays. Et dont les ressources touristiques sont inexploitées, les gouvernants ayant jusqu’à maintenant compter sur la manne pétrolière pour s’assurer les rentrées en devises.
Cependant, il semblerait que les pouvoirs publics aient décidé de prendre le taureau par les cornes pour redonner sa place à ce secteur dont nos proches voisins s’enorgueillissent de sa réussite et qui leur rapporte une manne financière qu’on leur jalouse. D’où cette forme de boutade du secrétaire d’Etat chargé du Tourisme.
En effet, dans un entretien accordé à notre consœur l’Agence presse service, M. Hadj Saïd a indiqué que « l’Algérie n’est pas considérée comme une destination touristique pour le moment ». Car, selon lui, « l’important est d’opter sur la démarcation par rapport aux autres attractions touristiques au lieu de se lancer dans la concurrence ».
En plus clair, notre pays n’a pas de quoi être fier en matière de tourisme, aussi, on ne peut même pas parler de se lancer dans une concurrence avec d’autres pays de la région. Le secrétaire d’Etat estime qu’il est impératif d’assurer une activité touristique à longueur d’année en prônant la résilience, qui est un concept nouveau dans le domaine de l’économie touristique ».
C’est la raison pour laquelle, ajoute encore ce représentant du gouvernement que son secteur a « opté pour des schémas directeur de l’aménagement touristique pour les wilayas (SDATW), dont 36 sont en cours d’élaboration, 8 en cours de lancement, trois sont finalisés et un dernier qui n’est pas encore inscrit.
En tout état de cause, la finalisation de ces plans est prévue pour le premier semestre de l’année prochaine selon M. Hadj Saïd. Il s’agit en fait pour chacun de mettre en évidence les spécificités de chaque wilaya, c’est-à-dire encourager le tourisme du terroir avec tout ce qu’il recèle comme us, coutumes, cultures. « D’où la nécessité du secteur du tourisme de s’adapter à cette nouvelle donne.
Par ailleurs, le secrétaire d’Etat a annoncé, toujours dans le cadre du SDAWT, la mise en place d’un plan qualité tourisme, avec tout ce que cela implique comme prestations et attirance des touristes locaux ou étrangers.
Il s’agit en fait de la carte de formation touristique, lancée il y a deux ans. Aussi, ce plan verra-t-il d’ici 2015 la formation de 37.000 personnes dans le domaine mais qui activeront dans plusieurs disciplines (5% de gérants, 10% d’agents réceptionnistes et d’orientation, 15% agents touristiques, 25% d’employés d’hébergement, et 45% dans la restauration).
M. Hadj Saïd a indiqué que la formation sera assurée par les Ecoles supérieures de l’hôtellerie d’Alger, Tizi-Ouzou et Boussaâda. Lesquelles seront soutenues par l’Ecole de Lausanne d’hôtellerie située à Aïn Benian, dont l’ouverture est prévue pour l’année prochaine et qui disposera de 880 places pédagogiques.
Par Faouzia Ababsa