La chute des prix du pétrole une situation conjoncturelle et temporaire. Les cours vont augmenter au cours des prochains moins, c’est du moins ce que pensent des experts rencontrés ce matin lors des travaux de la 9ème édition du sommet nord-africain du pétrole et du gaz qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger.
Selon l’ancien vice-président Commercialisation de Sonatrach, Ali Hached soutient que l’effondrement des prix du pétrole est un « phénomène cyclique », soulignant toutefois qu’il n’est pas possible de savoir la durée exacte de cette situation qui devrait par contre se redressée au cours des mois prochaines.
Appelé à commenter la décision de l’Opep de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, en dépit de la chute progressive des cours, M. Hached a indiqué qu’il y « avait toujours au sein du cartel cette absence d’entente entre ses membres et ce depuis 1978. Mais cela reste toujours temporaire ».
Même son de cloche chez Djemai Chergui, conseiller en énergie au sein de la société nationale des hydrocarbures. Selon lui, la décision du maintien du plafond fixé il y a trois ans quand le cours du Brent était à 100 dollars était le résultat d’une alliance qui ne dit pas son nom entre l’Arabie Saoudite et les États-Unis. Eu égard aux prix dont le niveau a atteint son plus bas depuis 2010, « tout le monde s’attendait à ce que l’Opep baisse sa production d’au moins de 2 millions de barils par jour, mais en fin de compte le cartel a décidé, sous l’influence de l’Arabie Saoudite, de laissé inchangé son plafond de production ».
Cette situation marquée par la baisse des cours devrait durer 5 à 7 mois, bien que la décision définitive revienne à l’Arabie Saoudite et les États-Unis, affirme Djemai Chergui qui plaide à la même occasion pour la révision de la politique de consommation de l’énergie en Algérie. « Durant les années à venir, le niveau de la consommation nationale sera égal à celui des exportations », a-t-il averti.
Khelifa Litamine