«Le nombre de mines plantées durant la période coloniale au niveau national dépassait le nombre de la population algérienne après l’Indépendance», a déclaré Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine dans sa réponse à une question orale à l’APN.
Au sujet de la prise en charge des victimes des mines, le ministre des Moudjahidine a souligné que «son département ne dispose pas de statistiques précises», affirmant que «les pouvoirs publics ont pris en charge les victimes des mines et leur ont consacré des pensions et indemnités selon la gravité de la blessure dont l’évaluation est assurée par une commission médicale spécialisée qui étudie les dossiers au cas par cas». Il a souligné que
«le danger des mines persiste toujours et continue de faucher des vies innocentes, notamment dans le sud-est du pays, sous l’effet de certains facteurs naturels comme le vent-. Le montant de la pension octroyée actuellement aux victimes des explosions de mines est passé de 5500 DA en 1999 à 12000 DA.
Outre la pension, les victimes des mines bénéficient également de prothèses, de séances de soins et de la sécurité sociale, a indiqué le ministre, précisant, toutefois, que certaines questions, telles que les mécanismes d’insertion sociale, relèvent du ressort d’autres secteurs.
«Aucun dossier relatif aux victimes des mines n’est en suspens au niveau du ministère», a ajouté M. Abbas. Les forces de l’ALN n’ont ménagé aucun effort depuis l’indépendance pour assainir les zones minées en Algérie mais avec le temps, «la zone des mines a commencé à s’élargir sous l’effet des vents, causant des morts parmi les citoyens, notamment les pasteurs et les nomades», dira-t-il.
N. B